La formation Union pour la République (Unir) a décroché 137 sièges sur les 179 mis en jeu lors du scrutin régional du 29 avril, selon des résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les partis d'opposition ont obtenu 39 sièges et les indépendants trois. Selon la Commission électorale, la participation a été de 61%.
Les résultats doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle pour les législatives et par la Cour suprême pour les régionales.
Les élections régionales étaient organisées le même jour que les législatives, également remportées haut la main par Unir.
L'opposition, qui avait dénoncé une "mascarade électorale", n'a glané que cinq sièges de députés sur 113 et Unir les 108 autres.
"Ce ne sont pas des élections, c'est un hold-up électoral", a affirmé Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR) dont la formation a remporté un seul siège de député.
Tout comme Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT, opposition), qui a dénoncé dimanche sur X une "mascarade électorale" et appelé l'opposition à "réorienter (sa) lutte".
Ces allégations de fraude ont été balayées par Mme Kayi Raymonde Lawson, députée du parti majoritaire Unir. "L'opposition ne peut que crier à la fraude, c’est de bonne guerre. C'est l'humiliation totale", a-t-elle déclaré, estimant que l'opposition "s'est écrasée comme un Boeing descendu du ciel".
"L'opposition doit prendre ses responsabilités et se rapprocher de la majorité présidentielle pour qu'on construise tous ensemble le Togo", a ajouté Mme Lawson.
Des observateurs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, de l'Union africaine et de l'Organisation internationale de la francophonie se sont eux dits satisfaits par le déroulement de ces élections.
Les deux scrutins sont intervenus après une réforme éclair de la Constitution destinée d'après l'opposition à maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir.
Ce changement a fait basculer le Togo d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Depuis cette réforme, le pouvoir réside entre les mains du président du Conseil des ministres, qui sera le chef du parti majoritaire à l'Assemblée. Ce poste revient donc à Faure Gnassingbé, président d'Unir.
L'opposition s'attend à ce qu'il devienne président du Conseil des ministres et le reste pendant les six prochaines années, tant qu'Unir conservera sa majorité.
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