Les colonels qui ont pris en 2020 par la force la tête de ce pays confronté au jihadisme et à une profonde crise multidimensionnelle ont suspendu les activités des partis en avril, dans un nouvel acte de répression contre toute forme de contradiction.
Les dix personnes incarcérées ont été inculpées pour "complot contre les autorités légales" et réunion illégale, ont indiqué leurs avocats.
Les partis et mouvements signataires d'une déclaration publiée le 31 mars et réclamant le retour des civils au pouvoir "dénoncent cet énième assaut des autorités en place contre les libertés fondamentales", disent-ils dans un communiqué.
Ils "exigent des autorités en place l'abandon pur et simple des poursuites contre les camarades injustement arrêtés et détenus". Le collectif est constitué des principaux partis maliens.
HRW s'est élevée dans un communiqué contre une "nouvelle attaque des autorités contre l’opposition". "Depuis le coup d’État militaire (de 2020), la junte malienne a intensifié sa répression de la dissidence pacifique, l’opposition politique, la société civile et les médias", dit-elle.
"Les autorités ont dissous des organisations politiques et de la société civile, ont fait disparaître de force un lanceur d’alerte et ont arrêté des journalistes", ajoute-t-elle. HRW réclame la libération immédiate de "toutes les personnes arrêtées à tort".
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