Blessé dans cet attentat-suicide, il a été transporté comme d'autres victimes à l'hôpital de la capitale de l'Etat de Borno, Maiduguri, à environ trois heures de route de Gwoza.
Dans le même hôpital, Aishatu Usman veille son fils, toujours inconscient depuis l'attentat-suicide qui a frappé la cérémonie de mariage. "Je prie Dieu pour que mon fils guérisse vite et pour que les auteurs de ce crime horrible reviennent dans le droit chemin", dit-elle à l'AFP.
Gwoza, ville de près de 400.000 habitants, a été le théâtre samedi de quatre attentats-suicides presque simultanés, dont au moins trois perpétrés par des femmes kamikazes, qui ont fait "au moins 18 morts" et une quarantaine de blessés selon les secours locaux.
Ces attaques, qui n'ont pas été encore revendiquées, sont venues rappeler douloureusement aux habitants que le groupe jihadiste nigérian Boko Haram constitue toujours une menace réelle.
Très ancré dans cette région du Nigeria frontalière avec le Cameroun, Boko Haram est connu pour avoir utilisé des femmes kamikazes dans sa lutte armée pour établir un califat dans le nord-est nigérian à l'encontre de cibles faciles comme des marchés, des écoles, des mosquées, des églises et de grands rassemblements de civils.
Dernièrement, les attentats-suicides s'étaient fait rares au Nigeria, les combattants jihadistes utilisant d'autres modes d'action (kidnappings, tueries, pillages...).
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