À l’arrivée devant le dépôt pharmaceutique de la centrale d’achat des médicaments essentiels de Kisangani (Camekis), un épais nuage de fumée monte encore vers le ciel. L’odeur des médicaments calcinés se fait encore ressentir et les pompiers arrivés trop tard éteignent encore les derniers foyers de feu.
L’incendie risque d’avoir des conséquences néfastes dans le secteur de la santé dans la province de la Tshopo, voire au-delà, estime le docteur Aime Eyane. « Il faut dire que la Camekis distribue les médicaments de lutte contre les trois grandes endémies notamment la tuberculose, le VIH et le paludisme dans toutes les 23 zones de la Tshopo et même dans les quatre zones de santé dans la partie nord de la province du Maniema, explique ce médecin directeur de la Camekis. Tous ces malades connaitront des ruptures de stock. »
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incendie détruit un dépôt pharmaceutique à Kisangani. Le programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida (PNMLS) fait partie des victimes de cet incendie, la totalité du stock des traitements antirétroviraux a pris feu. L’origine de l’incendie serait un problème de court-circuit électrique.
« En 2018, c’était la même chose, on avait perdu quelque chose de 1,08 million d’euros, explique le coordonnateur dans la Tshopo du PNMLS, le docteur Olinda. Cette fois-ci aussi, ce sont des pertes énormes, les conséquences sont néfastes, parce qu’il y aura des maladies qui n’auront pas des médicaments. Là, toutes les zones de santé sont en rupture, il faudrait que nous puissions avoir des médicaments d’urgence en attendant que nous puissions voir comment les approvisionnements suivants pourront suivre. »
C’est le troisième incendie qui ravage un dépôt pharmaceutique à Kisangani en moins de dix ans.
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