"Le projet de décret portant autorisation et fixant les conditions d’exploitation du kévazingo" a été adopté en conseil des ministres samedi, selon ce communiqué diffusé par la présidence gabonaise.
"Ce projet de décret vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict pour l’exploitation du kévazingo. Il limite l’exploitation à des concessions aménagées de manière durable, renforce la traçabilité grâce à un système de géo-référencement et exige un permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) pour l’exportation des produits finis", précise le compte-rendu du conseil des ministres.
En 2018, le Gabon, pays d'Afrique centrale recouvert à 80% de forêts, avait interdit toute coupe de ce bois cher et précieux pour lutter contre les exploitations illégales, après avoir interdit en 2010 toute exportation de grumes brutes, obligeant les opérateurs économiques à le transformer avant export.
Dans un discours prononcé cette semaine, à la veille de l'anniversaire du putsch du 30 août 2023 qui a mis fin à la dynastie Bongo, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, a appelé à une valorisation des ressources naturelles pour soutenir le développement du pays sans alourdir sa dette.
"Chers Gabonais, mettons-nous au travail pour que toutes nos ressources naturelles non exploitées à ce jour soient mises en valeur, que le potentiel incroyable de notre eldorado contribue à créer de la richesse", a-t-il dit.
Le kévazingo est une des essences célèbres du Gabon (et du Cameroun), tout comme l'okoumé, mais contrairement à ce dernier qui est peu cher en raison de son abondance, le bois rare met des années à arriver à maturité. De couleur rouge, noire ou marron, le kévazingo est particulièrement prisé en Asie, notamment au Japon et en Chine.
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