Zamfara est l'un des États du nord et du centre du Nigeria terrorisés par des groupes criminels armés, appelés localement "bandits", qui attaquent les forces de sécurité, mais également des villages, où ils tuent et enlèvent les habitants contre rançon et brûlent les maisons après les avoir pillées.

Ces bandits, qui établissent des camps dans une immense forêt située à cheval entre les États de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger, se sont rendus célèbres ces dernières années par des enlèvements massifs d'élèves dans les écoles en vue d'obtenir des rançons.

L'année dernière, le gouvernement de l'État de Zamfara a créé une force de 5.200 "gardes communautaires" afin de sécuriser les villages.

Les membres des forces d'autodéfense victimes de l'attaque à Zamfara revenaient d'une opération conjointe "extrêmement réussie" avec l'armée contre les bandits dans leur bastion de la forêt de Sunke, a déclaré Dauda Lawal Dare, gouverneur de l'État de Zamfara, dans le communiqué.

"Ils sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits dans le village de Bagega", a déclaré Dauda Lawan Dare, ajoutant que 10 membres des forces d'autodéfense ont été tués par les criminels.

Trois autres membres des forces d'autodéfense sont portés disparus.

Lors de l'opération conjointe, plusieurs bandits ont été tués et plusieurs armes ont été confisquées, a indiqué le gouverneur.

En janvier, 21 membres des forces d'autodéfense ont été tués dans une embuscade tendue par des bandits dans l'État voisin de Katsina, après avoir rendu visite à la famille d'un de leurs collègues tué par des criminels dans le district de Safana, selon la police.

En 2023, l'État de Katsina a également créé le Katsina Community Watch Corps (KCWC), composé d'environ 2.000 miliciens chargés d'aider l'armée et la police à lutter contre les bandits.

En plus des attaques de bandits, le nord du Nigeria est confronté à une insurrection jihadiste menée par le groupe Boko Haram et son rival l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), qui a fait plus de 40.000 morts et environ deux millions de déplacés depuis 2009.