Après avoir écouté les deux plaignants, les deux collèges (planteurs et usiniers), le régulateur de la filière, l’APROMAC et la direction des organisations professionnelles agricoles (DOPA), de 10 heures à 13 heures, le directeur de cabinet a appelé les acteurs au calme et à la sérénité pour ne pas perturber davantage la filière et semer le chaos dans un contexte déjà difficile.
Il a promis de rendre fidèlement compte des échanges au ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Kobenan Kouassi Adjoumani, pour une solution aux préoccupations des uns et des autres « dans les plus brefs délais ».
L’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI) dénonce des entraves à son adhésion à l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), alors qu’elle soutient mordicus remplir toutes les conditions de représentativité.
Pour sa part, l’Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROCANCI) estime avoir été sorti illégalement des rangs de la Fédération des Organisations professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI).
Entre-temps, la faîtière, l’OIA-APROMAC, dont le mandat des dirigeants a expiré depuis le 26 juin 2022, doit tenir, vendredi 16 décembre, une assemblée générale ordinaire, suivie d’un conseil d’administration et d’une assemblée générale extraordinaire qui doit réviser les textes et statuts.
Le secrétaire général de l’ANAPHA-CI, Amoakon Aimé, et le président du conseil d’administration de l’APROCANCI soupçonnent une tentative d’empêchement de leur adhésion si, pendant ces travaux, l’Ordonnance n°2011-473 du 21 décembre 2011 est modifiée.
Dans le cadre de la réforme des filières agricoles en Côte d’Ivoire, ce texte définit les conditions à remplir par une organisation de producteurs pour adhérer à une Organisation interprofessionnelle agricole (OIA).
La délicatesse de la situation dans la filière hévéa tient en partie à certaines lacunes de l’ordonnance, des textes et à l’épée de Damoclès d’une rupture du consensus et des accords qui ont permis la mise en place de l’OIA en 2019, huit ans après l’ordonnance de 2011.
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