Salimata Berté cultive du choux, de la laitue et de l’oignon sur une superficie d’environ un hectare. Installée à côté d’un bafond elle dispose de deux puits d’une profondeur estimée à huit mètres chacun pour l’arrosage.
« Comme je suis à côté d’un cours d’eau, mes deux puits suffisent pour l’instant. Mais, vers Mars et au delà ça devient difficile de trouver l’eau », raconte Salimata qui ajoute que « le travail est fatiguant mais le résultat est bon ». Elle peux vendre entre 3000 FCFA et 5000 FCFA chaque trois jour.
Pour d’autres maraichers, installés à environ un kilomètre, les quatre puits déjà secs les contraignent à aller chercher l’eau dans un puits plus profond à plus de 300 mètres des jardins.
« On n’a pas le choix. Nos enfants nous aident à aller chercher de l’eau pour nos cultures qui en demandent beaucoup », explique Sawadogo Maïmouna qui craint de perdre une partie de ses produits en raison de l’insuffisance d’eau d’arrosage.
À Bolona, village situé à 22 kilomètres de la ville c’est la déception dans les trois hectares de maraîchers d’une association de femmes (Groupe la Paix). « Nos puits sont complètement secs. Et, nos cultures se meurent », crie la présidente du groupe, Salimata Koné avant de lancer un appel aux autorités. Elle souhaite avoir des points d’eau modernes pour l’arrosage de nos produits.
Le problème commun évoqué par ces agriculteurs est la profondeur des puits. En effet, creusés de façon artisanale, ces puits ont tout au plus huit mètres de longueur. « À cette profondeur on tombe généralement sur la roche mère qu’on ne peut percer avec nos outils rudimentaires », nous apprend un puisatier, Nanourou Kouyaté.
L’encadreur d’une association de femmes, Bakary Bamba indique avoir besoin de puits modernisés avec des tanks pour tirer et conserver l’eau afin de l’avoir en permanence. »
La période sèche dans l’extrême nord dure entre huit et neuf mois. Une stratégie pour mettre de l’eau à la disposition des jardins des femmes et hommes de la culture maraîchère s’impose, releve-t-on
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