Selon les 2 associations, les producteurs dans leur ensemble et singulièrement les planteurs d'hévéa ne jouissent pas pleinement du fruit de leur labeur. Bien que la Côte d’Ivoire soit classée 3ème pays producteur de caoutchouc naturel au monde, les producteurs ivoiriens sont en proie à de nombreuses difficultés qui accentuent la précarité en leur sein.
La baisse des prix mensuels et le non-respect de ces prix par certains opérateurs, les difficultés de livraisons occasionnées par le durcissement des procédures de réception qui diffèrent d’un usinier à un autre.
Face à cette situation, l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI demandent la mise en conformité de l’Organisation Inter africaine d’hévéa (OIA), avec les dispositions de l’ordonnance n°2011-473 du 21 décembre 2011 ; le report de l’assemblée générale ordinaire de l’APROMAC prévue pour le 26 juillet ; l’évaluation de la représentativité des OPA du collège des producteurs ; et l’audit des comptes du collège des producteurs de l’OIA.
En outre, elles exigent aussi l’annulation de la signature de Koblavy-Diby Michel, président de COP-Hévéa, sur les comptes bancaires de l’OIA; l’annulation de la dotation ministérielle de 500 millions FCFA décidée lors du Conseil d’administration de l’APROMAC tenu le 11 juillet. La publication des « accords secrets » entre l’OIA et le FISH; ainsi que la répartition des voix délibératives au sein du collège des producteurs entre les OPA les plus représentatives.
« En signant le décret N°2020-276 du 26 février 2020 portant reconnaissance de l’OIA de la filière hévéa, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara confiait la destinée des planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire à l’APROMAC, leur maison commune, avec pour espoir que le sens de responsabilité des acteurs (producteurs et usiniers) permettrait de faire de la filière hévéa, une filière juste, compétitive et équitable », a fait savoir Aimé Amoikon, secrétaire général de l’ANAPHA-CI.
De plus, les injonctions faites à l’APROMAC par le Conseil Hévéa – Palmier à huile (CHPH) et le Commissaire du Gouvernement à travers le courrier référencé 1148/CHPH/DG/Kam du 14 décembre 2022 n’ont pas été mises en œuvre. « L’ANAPHA-CI et l’APROCANCI sont toujours exclues du processus de prise de décisions dans la filière hévéa », déplore-t-il.
Au nom de ces deux organisations représentant plus de 40 000 producteurs, il appelle leurs 200 délégués à se préparer pour des marches éclatées dans les 18 secteurs hévéicoles, pour réclamer le respect des dispositions de l’ordonnance.
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