Les acteurs de la chaîne de valeur banane s’engagent pour une responsabilité partagée et un salaire décent dans la filière

Publié le 13 oct. 2024 à 14:08

  • Les acteurs de la chaîne de valeur banane s’engagent pour une responsabilité partagée et un salaire décent dans la filière

Les acteurs de la chaîne de valeur banane fruits représentés par les producteurs, syndicats et travailleurs (FETBACI, l’UITA, OBAMCI et OCAB) ainsi que ceux opérants dans la grande distribution, se sont réunis à Abidjan, pour discuter et trouver des solutions, pour le bien-être de tous. Du 24 au 26 septembre dernier, ils ont été entretenus sur la responsabilité partagée dans le secteur et du salaire décent.

Cette rencontre avait pour objectif de permettre aux personnes intervenants dans la filière, d’unir leurs forces, en vue de transformer ces obligations légales en opportunités de collaboration et de progrès pour l’ensemble du secteur.

Ces 03 journées ont été alternées entre visites de terrain et sessions en salle permettant aux participants de découvrir les pratiques agricoles modernes et durables, mises en place dans les bananeraies ivoiriennes, ainsi que les efforts réalisés par les producteurs. Mais aussi, pour offrir aux travailleurs des services médicaux, de la scolarité et des logements tout en engageant des discussions productives sur les enjeux sociaux économique de la filière.

A cette occasion, les parties prenantes ont signé une charte de fonctionnement du Groupe de Travail Paritaire, chargé de négocier sous deux ans un accord de branche pour la filière en Côte d’Ivoire. Une convention qui marque une avancée majeure en faveur d’un dialogue social renforcé entre travailleurs et employeurs.

Ils ont également procédé au lancement de la déclaration d’intention qui pose les bases d’un cadre de coopération entre l’amont et l’aval de la filière autour des enjeux fondamentaux du secteur à savoir, le salaire décent, l’amélioration des conditions de travail et de vie pour des prix de vente décentes et responsabilités partagées.

« Le salaire et le travail décents sont au cœur de nos priorités. Nous saluons ce dialogue social exemplaire mené par la filière bananière ivoirienne, qui montre l’exemple aux autres secteurs », s’est réjoui Guy-Serge Ekpo, directeur général de la réglementation du travail du ministère de l’Emploi et de la protection sociale, représentant le ministre Adama Kamara.

Dans son intervention, il a réaffirmé le soutien du gouvernement aux initiatives en faveur du travail décent et du dialogue social dans le secteur agricole.

Pour sa part, Rodrigue N’Guessan, directeur général du développement rural a au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières salué les efforts de la filière et son engagement pour une agriculture durable.

« Cet événement s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement ivoirien pour promouvoir une agriculture durable et socialement équitable. La signature de la charte de fonctionnement et le lancement de la déclaration d’intention sont des étapes cruciales pour renforcer la compétitivité de la filière bananière tout en préservant les droits des travailleurs », a-t-il déclaré.

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le salaire décent est la rémunération perçue par un travailleur pour une semaine de travail normale, qui lui permet de subvenir à ses besoins essentiels et à ceux de sa famille. Ce concept est au cœur des discussions actuelles dans la filière ivoirienne, qui s’efforce de garantir des conditions de vie dignes à tous ses travailleurs, en intégrant également les besoins spécifiques des entreprises et les réalités économiques du secteur.

Le travail décent quant à lui, garantit la liberté, l’équité, la sécurité et la dignité pour tous les travailleurs. Cela inclut la sécurité de l'emploi, les droits des travailleurs, l'égalité des genres et l'amélioration des conditions de vie. La filière ivoirienne s’illustre par son respect scrupuleux des normes internationales et s’est, entre autres, engagée depuis de nombreuses années à n’employer que des personnes pouvant justifier de leur majorité légale (et donc exclure tout risque de travail d’enfants) dans toutes ses plantations.

A ce jour, la Côte d’Ivoire reste leader sur la transition agroécologique, avec une réduction significative de l’usage des produits phytosanitaires, avec une approche de lutte intégrée, et l’obtention de bananeraies désormais riches en vie animale non nuisible.

Cette rencontre constitue une étape clé pour la filière ivoirienne de la banane, qui prouve une fois de plus qu’un modèle fondé sur le dialogue social et le respect des normes internationales est non seulement possible mais aussi bénéfique pour l’ensemble des acteurs.