Dans un premier temps, Kanga Koffi, président de l’ANAPROCI, a dénoncé ce qu’il considère comme un modèle économique désuet, qui, après 14 ans d’application, ne laisse aux producteurs que 5% de la valeur ajoutée dans la chaîne du cacao. Il a ainsi exhorté à une redistribution plus juste des revenus, réclamant que la contribution essentielle des producteurs à l’économie mondiale soit reconnue à sa juste valeur.
Aussi, les discussions ont également porté sur la Couverture Maladie Universelle (CMU), dont la gestion actuelle est qualifiée d’insatisfaisante. Selon l’ANAPROCI, les 12 milliards FCFA dédiés à la couverture de plus d’un million de producteurs et de leurs familles ne suffisent pas à répondre aux besoins, surtout dans les zones rurales où l’accès aux infrastructures sanitaires reste précaire.

Un autre sujet de préoccupation a été celui des expulsions de producteurs installés dans les forêts classées, notamment dans la région de Bonon. L’ANAPROCI a réclamé une réinstallation plus humaine et respectueuse des droits de ces agriculteurs, présents depuis plusieurs décennies sur ces terres.
Enfin, l’association a reconnu l'augmentation du différentiel de ramassage, passé de 80 à 100 FCFA par kilogramme, mais estime cette mesure encore insuffisante pour alléger les charges des coopératives. Elle appelle ainsi le gouvernement à engager des discussions urgentes pour réformer le secteur.
Rappelons que l'ANAPROCI regroupe plus de 600 000 membres à travers toute la Côte d’Ivoire.

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