La Côte d’Ivoire prend les rênes d’un centre stratégique contre la faim et la malnutrition

Publié le 4 déc. 2024 à 12:03

  • La Côte d’Ivoire prend les rênes d’un centre stratégique contre la faim et la malnutrition

Le Centre d'Excellence régional de lutte contre la Faim et la Malnutrition (CERFAM) est désormais une propriété exclusive de la Côte d’Ivoire. Cette transition a été formalisée le mardi 3 décembre 2024, à Abidjan, avec la signature de deux accords majeurs : un protocole d’accord pour le transfert du CERFAM et un accord sur son fonctionnement.

L’événement s’est déroulé en présence de personnalités de premier plan, dont Emmanuel Koffi Ahoutou, ministre directeur de cabinet du Vice-Président de la République et Margot van Der Velden, directrice régionale Afrique de l’Ouest du Programme alimentaire mondial (PAM).

Créé en 2018, le CERFAM est désormais placé sous l’autorité du Vice-Président ivoirien, consolidant son rôle stratégique dans la lutte contre la faim sur le continent. "Ce transfert témoigne de l’engagement de la Côte d’Ivoire à devenir un acteur clé de la coopération Sud-Sud, en partageant les meilleures pratiques adaptées aux réalités africaines", a déclaré Emmanuel Koffi Ahoutou.

L’intégration du CERFAM dans le giron national permet à la Côte d’Ivoire de renforcer son leadership dans la lutte contre la malnutrition. Des consultations ont été initiées avec plusieurs États africains pour identifier des solutions locales durables. Sur le plan national, le CERFAM s’alignera sur les priorités des Plans Nationaux de Développement (PND), y compris celui prévu pour 2026-2030, en s’appuyant sur des initiatives productives.

Margot van Der Velden a salué cette évolution comme un modèle de coopération Sud-Sud. "Cette collaboration renforcée avec la Côte d’Ivoire jouera un rôle clé dans l’objectif de Faim Zéro", a-t-elle affirmé.

La gestion du CERFAM reste confiée au PAM, qui recrute son directeur, avec un engagement financier annuel de 900 millions de FCFA par la Côte d’Ivoire. Le centre pourra mobiliser des ressources supplémentaires auprès de partenaires régionaux et internationaux.