Chaine de valeurs agricoles : la région du Lôh-Djiboua a son chocolat noir

Publié le 19 août 2024 à 15:11

  • Chaine de valeurs agricoles : la région du Lôh-Djiboua a son chocolat noir

Alphonse Koua, entrepreneur agricole, producteur d’hévéa, de cacao et de palmier à huile, a, au cours d’une visite guidée dans son champs-école dans le village de Béhiri (18 Km de Divo), le vendredi 16 août, a expliqué les différentes étapes de la chaîne de valeurs du cacao qui se terminent par la production du chocolat noir du Lôh-Djboua

Une visite qui s’est tenue en marge de la 14e édition du festival emblématique de la culture et des arts de Divo dénommé : "Djaka Festival" dont l’une des rubriques : "Djaka Découverte" a donné l’opportunité à une délégation antillaise de découvrir les richesses et potentialités agricoles de la région du Lôh-Djiboua.

Au cours de cette parade touristique agricole, Alphonse Koua, entrepreneur agricole, a partagé son expérience qu’il tient de son géniteur Koua qui de son vivant, commercialisait les fèves de cacao.

"Comme je le dis toujours, mon père a vendu des fèves pour me mettre à l’école. Moi, en tant qu’ingénieur marketing, si je crée un champ de cacao, ce n’est pas seulement pour vendre des fèves, je dois y ajouter de la valeur", a-t-il confié.

 Pour matérialiser cette vision, il dit avoir commencé par deux sacs de cacao qu’il a donnés à un partenaire technique à Abidjan pour produire le chocolat noir du Lôh-Djiboua. Un chocolat du terroir Dida (Divo).

"C’est ça la chaîne de valeurs. Comme le dit le thème de cette année du Djaka Festival, "Agriculture et valorisation de la chaîne de valeurs". Nous devons produire, transformer et consommer. Parce que sur toute cette chaîne de valeurs, il y a des emplois pour les jeunes. Ceux qui travaillent au champs, ceux qui transportent, ceux qui transforment et les femmes qui transforment", a déclaré l’agro entrepreneur Alphonse Koua.

Selon lui, pour parvenir à la production d’un cacao durable, il faut prendre en compte plusieurs aspects.

Il a évoqué d’abord le genre avec l’implication des femmes et la disponibilité d’une terre fertile en Côte d’Ivoire, une manne pour les Ivoiriens.

 "C’est à nous de mettre ça en valeur pour que ce soit une bénédiction pour nous, nos enfants et nos générations futures", a-t-il fait savoir.

La production d’un cacao durable repose, à l’en croire, sur le respect minutieux des déterminations techniques d’une plantation de cacao.

"Il y a 1333 pieds à l’hectare et vous voyez, c’est bien aligné. C’est un champ école", a-t-il expliqué.

Par ailleurs, il a fait cas de l’utilisation des produits bio pour l’entretien et la fertilisation de la parcelle. Et surtout le recours à l’agroforesterie.

"Aujourd’hui, c’est la politique du Conseil Café Cacao qui recommande aux producteurs ivoiriens de Côte d’Ivoire d’opte pour l’agro-foresterie. Ce qui indispensable pour le reboisement. Il faut faire l’agroforesterie dans tous nos champs, aussi bien de cacao que de palmier à huile", a-t-il encouragé.

 Avant de clore son propos, il a souhaité qu’à travers cet échange, avec visite de la délégation antillaise, des partenariats soient développés pour impacter cette chaîne de valeurs en Côte d’Ivoire.

 Notons que l’agro entrepreneur Alphonse Koua, a été primé au Djaka Festival 2022, au Salon de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (Sarah 2023).

 Il a également reçu le prix de l’Agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA) à Paris en 2023.