La filière bananière représente un secteur stratégique pour plusieurs économies, notamment en Afrique de l'Ouest, où des milliers de familles dépendent de cette industrie pour leur subsistance. Cependant, malgré son poids économique, la question des salaires est devenue un enjeu majeur. Le forum vise ainsi à mettre en lumière les disparités salariales existant au sein de la chaîne de production et les défis liés à l'absence d'un cadre législatif clair pour la rémunération des travailleurs.
« Le premier pilier de la durabilité de l’industrie bananière, ce sont les acteurs de la filière », a déclaré Tossa Guillaume, coordinateur de la filière banane en Afrique.
Ce forum souligne l'importance du rôle central joué par les acteurs de l’industrie bananière dans la pérennité et le développement de cette industrie. Leur juste rémunération est essentielle pour assurer une chaîne de production durable et responsable, capable de répondre aux défis économiques et sociaux à long terme.
Au cœur des discussions, l'idée d'un partenariat gagnant-gagnant a également été évoquée, impliquant non seulement les travailleurs, mais aussi les acheteurs et l'ensemble de la chaîne de valeur. Les intervenants ont insisté sur la nécessité d'instaurer un dialogue social fort pour garantir justice et équité. Ils ont également abordé le prix minimum Fairtrade, un mécanisme visant à établir des normes de rémunération plus justes, mis en place après consultation de tous les acteurs concernés.
« Sur l’aspect économique, nous avons au cœur de notre démarche ce qu'on appelle un prix minimum Fairtrade, qui est mis en place pour la plupart des produits et qui est instauré avec la consultation de tous les acteurs du secteur », a déclaré Alain Konan Kouassi, responsable Fairtrade.
En s’engageant dans un processus de consultation, le label international Fairtrade s'assure que les voix des producteurs, des coopératives et des autres acteurs sont entendues, à travers la mise en place d'un prix minimum qui constitue une garantie essentielle pour les producteurs, leur permettant de couvrir leurs coûts de production et de s’assurer une vie décente.
Le soutien du gouvernement, à travers le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, ainsi que des organisations internationales comme l'OIT, a été reconnu comme un facteur crucial pour la mise en œuvre de ces initiatives. Les discussions ont également porté sur l'engagement des distributeurs européens, qui ont promis de travailler vers un salaire décent.
Le Forum sur le salaire décent a permis d’établir les bases d’une coopération durable au sein de l’industrie bananière, en encourageant le dialogue entre tous les acteurs concernés.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS