"Dans un contexte économique marqué par la hausse des coûts de production et l’inflation, cette revendication vise à garantir une rémunération plus équitable pour les producteurs ivoiriens", a déclaré Yapo Seka Claude, porte-parole de la PICD. Continuant sur sa lancée, il ajouté que "cette proposition s'appuie sur les données de suivi du marché et le système de commercialisation basé sur la vente par anticipation".
La plateforme a également rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien de fixer le prix minimum du cacao à 60 % de la valeur CAF (Coût, Assurance et Fret) sur le marché international. Un mécanisme essentiel pour garantir une meilleure rémunération des producteurs. Cette politique, en vigueur depuis plusieurs années, a permis de maintenir une certaine stabilité dans le secteur du cacao, mais les producteurs estiment qu'une réévaluation est nécessaire pour faire face aux défis actuels.
L’argument principal de la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) repose sur l’augmentation constante des coûts de production, en particulier le prix du carburant, qui a connu une hausse de près de 50 % entre 2014 et 2024, passant de 570 FCFA à 875 FCFA le litre. Cette flambée des prix affecte directement les coopératives et les producteurs, qui peinent à absorber ces coûts sans une compensation adéquate.
Pour Yapo Seka Claude, l’augmentation du prix bord champ est essentielle "pour préserver la viabilité économique du secteur du cacao en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cette denrée stratégique".
En plus de la question du prix bord champ, la PICD a également mis en lumière la nécessité de réviser le différentiel de ramassage, actuellement fixé à 80 000 FCFA la tonne, soit 80 FCFA par kilogramme. Ce tarif, en place depuis plus d'une décennie, ne reflète plus les coûts réels du transport et de la logistique, qui ont considérablement augmenté avec la flambée des prix du carburant et l’inflation générale.
Selon la PICD, cette situation compromet la capacité des coopératives à soutenir les producteurs et à maintenir leur activité dans un environnement économique de plus en plus difficile.
La plateforme a appelé le gouvernement à agir rapidement pour ajuster ce différentiel, soulignant que la non-révision de ces tarifs met en péril la durabilité du secteur du cacao.
L’augmentation des coûts de la vie et des intrants agricoles, combinée à une faible rémunération, fragilise les bases économiques de milliers de producteurs de cacao en Côte d'Ivoire.
La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) a plaidé pour une réévaluation urgente du différentiel de ramassage afin de l’aligner sur les coûts réels, permettant ainsi aux coopératives de continuer à jouer leur rôle vital dans la chaîne de valeur du cacao.
Au-delà des revendications économiques, cette conférence de presse a été l’occasion pour la PICD de réaffirmer son engagement en faveur d’un modèle économique plus juste et durable pour le secteur du cacao en Côte d'Ivoire.
La plateforme a souligné l'importance de politiques publiques solides et adaptées pour assurer une rémunération décente aux producteurs, tout en garantissant la durabilité de la filière.
En appelant à des actions concrètes de la part des autorités, la PICD espère encourager le gouvernement à prendre des décisions qui renforceront le secteur et permettront aux acteurs de la filière d'évoluer dans un environnement plus équitable.
La durabilité du cacao en Côte d'Ivoire, selon la PICD, repose sur plusieurs facteurs essentiels, dont la juste rémunération des producteurs, la révision des mécanismes de collecte et de transport, ainsi que l'amélioration des infrastructures.
Ces éléments, combinés à un cadre réglementaire stable, permettront au secteur du cacao de continuer à jouer son rôle stratégique dans l’économie ivoirienne et sur la scène internationale.
La PICD appelle également à une sensibilisation accrue des acteurs de la filière aux enjeux de durabilité, notamment en matière de pratiques agricoles responsables et respectueuses de l'environnement.
Pour que la filière cacao continue de prospérer à long terme, la plateforme estime qu’il est crucial d’intégrer des pratiques durables dans l’ensemble de la chaîne de production, de la plantation à la commercialisation.
La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) met en garde contre les risques que court le secteur si des réformes structurelles ne sont pas rapidement mises en place.
L’augmentation des coûts de production, combinée à une rémunération insuffisante des producteurs, pourrait conduire à une crise de la filière cacao en Côte d'Ivoire.
Pour éviter ce scénario, la plateforme appelle à une collaboration étroite entre le gouvernement, les coopératives et les associations de producteurs, afin d’élaborer des solutions concrètes et durables qui permettront au secteur de rester compétitif à l'échelle mondiale.
La campagne 2024-2025 s’annonce cruciale pour l’avenir du cacao ivoirien. Les décisions qui seront prises dans les semaines à venir détermineront non seulement la viabilité économique des producteurs, mais également l’avenir d’un secteur qui représente une part importante du PIB ivoirien et qui fait vivre des millions de personnes.
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