La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable plaide pour le respect du prix bord champ du cacao

Publié le 28 sept. 2024 à 14:44 Modifié le 28 sept. 2024 à 16:54

  • La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable plaide pour le respect du prix bord champ du cacao

La Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) a plaidé pour le respect du prix bord champ du cacao fixé par l’Etat afin de permettre aux cultivateurs d’être payé à la hauteur de leurs efforts. C’était au lancement des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC), prévues du 28 au 30 septembre, à Abidjan-Cocody.

Depuis 2023, le prix du cacao a connu des fluctuations importantes, atteignant un niveau record de 10 000 dollars la tonne en avril et juin 2024. En réponse, les autorités ivoiriennes avaient fixé un prix de 1 500 FCFA le kilogramme pour la campagne intermédiaire 2023-2024.

Cependant, bien que le prix ait baissé depuis, il s'est stabilisé autour de 6 097 dollars la tonne, ce qui laisse espérer un prix bord champ compris entre 2 016 FCFA et 2 352 FCFA pour la nouvelle campagne.

« Nous voulons être associés aux mécanismes de fixation de prix de cacao en Côte d’Ivoire. Nous voulons faire entendre nos voix pour que le gouvernement en tienne compte », s’est exprimé Yapo Séka Claude, président de la coopérative Gédéon d'Affery, membre de la PCDI.

La PICD a profité de l’occasion pour appeler également à une réforme du système de commercialisation, jugé inadapté face à la baisse de production. Elle demande la révision du « Différentiel de Ramassage », fixé depuis plus de 10 ans à 80 FCFA le kilogramme, malgré la hausse des coûts de transport.

En parallèle, la plateforme insiste sur l’importance de renforcer les coopératives, essentielles à la filière, mais fragilisées financièrement. Elle suggère que la Côte d’Ivoire suive l’exemple du Ghana, où le prix bord champ est fixé à 70% de la valeur internationale CAF, contre 60% actuellement en Côte d’Ivoire, pour améliorer les revenus des producteurs.

Avec ces réformes, la PICD espère garantir un avenir durable pour la filière cacao ivoirienne.