L’atelier a réuni tous les membres du Conseil d’Administration de la FPH-CI dont le Président du Conseil d’Administration (PCA), M. KOBLAVI-DIBI Michel, les administrateurs, les présidents de secteurs, chefs secteurs et des Agents de la Direction exécutive de la FPH-CI.

Sous la conduite du Dr AHOBA Assandé, chercheur au CNRA, l’équipe de travail a présenté les résultats de ses recherches dans le cadre du projet de valorisation, mettant en avant le potentiel du bois d’hévéa. En fin de cycle de production du latex, cet arbre devient une ressource précieuse tant pour le bois d’œuvre que pour le bois énergie. Selon les résultats d’étude réalisée par le FIRCA en 2023, que la FPH-CI avait déjà présentés au Salon International de l’Agriculture (SIA 2025) de Paris du 22 février au 02 mars, la valorisation du bois d’hévéa constitue une source importante de revenus additionnels pour les exploitants, leur permettant de financer la régénération de leurs vergers, une activité coûteuse. La présentation de la FPH-CI lors du SIA2025 sur ce projet ayant suscité l’intérêt de plusieurs partenaires potentiels, il était primordial pour les dirigeants de la fédération, d’établir un mode opératoire clair et efficace.

Le PCA de la FPH-CI, M. KOBLAVI-DIBI Michel a souligné cela, relevant, en outre, l’importance de la prise de conscience collective face à la valeur de cette ressource : ''Une étude menée par le FIRCA révèle qu’ici 2040, 10 millions de mètres cubes de bois d’hévéa devront être commercialisés en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, ce bois est principalement utilisé comme combustible, alors qu’il pourrait servir à l’ameublement et à d’autres usages industriels. Nous avons, il y a un mois, recensé un million de bois hévéa qui sont arrivés à terme. Ils ne sont plus rentables, il faut les couper. Comment les couper ? Comment les convoyer en scierie ? Comment les traiter ? Comment les débiter ? Il faut sûrement les vendre sur le marché intérieur et les exporter. Il est essentiel de définir une stratégie pour leur exploitation et leur transformation, ce que nous sommes venus faire. Donc aujourd'hui, nous sommes venus pour parler du mode opératoire, sensibiliser, conscientiser tous les planteurs de l'importance du bois hévéa. Nos présidents de secteurs et nos chefs secteurs vont retourner dans les secteurs hévéicoles pour passer l’information et sensibiliser les planteurs."

La mise en place d’un comité technique a été annoncée à la suite de cet atelier. Ce comité, dirigé par une équipe déjà désignée, aura pour mission d’élaborer une étude de faisabilité en vue de créer les conditions optimales de la commercialisation du bois d’hévéa au profit des producteurs.

M. DALLY Jules, 1er Vice-Président de la FPH-CI, l’a souligné en ces termes : "Cet atelier-là nous permettra d'avoir tous les éléments qu'il faut, les éléments techniques qui nous permettront de faire une étude de faisabilité suffisamment claire, à partir de laquelle nous sommes capables de savoir ce que le producteur doit gagner. Donc je disais que cet atelier, c'est juste pour répondre à la question que vous avez posée. Et nous pensons que nous avons des raisons d'espérer que le producteur gagnera un peu plus d'argent avec."

Le Directeur exécutif de la FPH-CI, Monsieur GBAHI DJOUA Luc a également insisté sur le volet écologique de ce projet, rappelant que l’exploitation du bois d’hévéa sera limitée aux plantations en fin de vie économique, et favorisera la replantation afin de contribuer à la pérennité de l’hévéaculture. Il a fait savoir que l’opération d’identification des plantations concernées était en cours.

Le projet de valorisation du bois d’hévéa s’inscrit dans une vision à long terme de la FPH-CI, visant à renforcer la professionnalisation de la filière et à faire du bois d’hévéa un levier économique essentiel pour la Côte d’Ivoire, en synergie avec les Ministères des Eaux et Forêts et de l’Agriculture. La FPH-CI dit s’être engagée dans l’amélioration des conditions de vie des producteurs. En 2024, la Fédération a acté la commercialisation des graines dans le cadre du projet valorisation des graines suite à un partenariat avec la société pétrolière ENI Côte d’Ivoire.

Le projet de valorisation du bois d’hévéa se veut prometteur pour la filière et pour l’économie locale. "Le président de la République Alassane OUATTARA disait qu'il faut absolument arriver à la 3ème transformation. Et dans ce processus, il fallait mettre en place un mécanisme qui permet d'exploiter l'hévéa dans son entièreté. On a commencé à exploiter le latex, ça a donné beaucoup d'argent aux planteurs de Côte d'Ivoire. Ensuite nous sommes arrivés à la graine d'hévéa. Aujourd'hui, les anciennes plantations qui ont plus de 25 ans, il faut voir dans quelle mesure nous allons organiser l'utilisation de ces arbres-là afin de faire la replantation. Cela dans le but de poursuivre le processus. Il y a 7 ans, on était 10ème et aujourd'hui, nous sommes 3ème producteur mondial de caoutchouc naturel. Nous visons la 2e, voire le 1er rang mondial. Dans ce processus-là, l'objectif fondamental de la direction du conseil d'administration, c'est de faire en sorte que les producteurs d'hévéa soient les producteurs les plus heureux de Côte d'Ivoire ", a tenu à rappeler le 3e Vice-Président de la FPH-CI, Monsieur KOUASSI André.