"Femmes au jardin" de Claude Monet, "Le balcon" d'Edouard Manet ou encore "La dame au gant" de Carolus-Duran figurent parmi les prestigieuses oeuvres dont le musée d'Orsay a accepté de se séparer au profit du Louvre émirati pour une exposition qui se tient jusqu'au 5 février.
Pour Manuel Rabaté, directeur du Louvre Abu Dhabi, l'une des "missions fondamentales" du musée est de "présenter les grands mouvements de l'histoire de l'art comme l'impressionnisme", né dans la deuxième moitié du 19e siècle, en pleine industrialisation et urbanisation de la société.
"Pour raconter cette histoire de l'impressionnisme, il faut avoir des prêts incroyables qui viennent du musée d'Orsay", a-t-il déclaré à l'AFP.
Pour ses cinq ans, le Louvre Abu Dhabi s'est par ailleurs offert un cadeau avec l'acquisition de "La tasse au chocolat" de Pierre-Auguste Renoir, dont le musée n'a pas souhaité révélé le montant.
"C'est vraiment une exposition d'une grande ambition avec plus de 150 oeuvres qui proviennent pour l'essentiel du musée d'Orsay, qui sont très rarement prêtées", s'est félicitée Sylvie Patry, conservatrice générale de ce musée parisien.
Selon elle, "l'émergence de la modernité" représentée par l'impressionnisme a une résonance dans la région du Golfe "où on fait face aussi au défi de cette modernité et cette transition vers un nouveau monde".
Inauguré en grande pompe en novembre 2017 par le président français Emmanuel Macron, le Louvre Abu Dhabi est né d'un accord intergouvernemental signé en 2007 entre Paris et les Emirats, riche Etat du Golfe qui figure parmi les premiers exportateurs de pétrole au monde et les plus grands acheteurs d'armement.
Lié au musée parisien par un accord de coopération, le Louvre Abu Dhabi, qui dépend du ministère émirati de la Culture et du Tourisme, célèbre son cinquième anniversaire en plein scandale lié à une affaire de trafic d'antiquités.
L'ex-patron du Louvre, Jean-Luc Martinez, et un ancien cadre de l'Agence France Museum (AFM), Jean-François Charnier, ont été inculpés pour avoir facilité la vente au Louvre Abu Dhabi d'antiquités égyptiennes pillées, malgré les doutes sur leur origine frauduleuse.
Le Louvre Abu Dhabi et le Louvre se sont constitués partie civile dans l'enquête.
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