"Je souhaite vous informer, au nom du département d'Etat, que les Etats-Unis ont l'honneur de proposer un plan pour leur retour dans l'Unesco", a écrit Richard Verma, un adjoint au secrétaire d'Etat, dans un courrier à l'UNESCO, lu lors d'une réunion de représentants des 193 pays membres à Paris, siège de l'organisation.
"Si l’Unesco va bien, elle ira mieux encore avec le retour des Etats-Unis", a lancé Mme Azoulay. "C'est un grand jour pour l'Unesco, pour le multilatéralisme", a-t-elle poursuivi.
L'acceptation du retour américain ne pourra se faire qu'après un vote à la majorité des autres Etats, attendu en juillet, conformément au règlement de l'Unesco.
Cette décision américaine s'inscrit dans le contexte général de la rivalité de plus en plus forte entre les deux pays et alors que la Chine souhaite transformer l'ordre multilatéral international mis en place après la Deuxième guerre mondiale, dont l'Unesco est une émanation.
Les Etats-Unis ont indiqué avoir demandé au Congrès américain de décaisser 150 millions de dollars pour l'année fiscale 2024, un montant équivalent devant être déboursé les années suivantes "jusqu'à résorption de nos arriérés", selon le courrier signé par Richard Verma, remis jeudi à Audrey Azoulay par une délégation américaine, selon l'Unesco.
Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'Unesco en 1984, sous Ronald Reagan, invoquant l'inutilité supposée et les débordements budgétaires de cette organisation qu'ils avaient ensuite réintégrée en octobre 2003.
La Russie et l'Iran, autres pays membres de l'Unesco avec lesquels Washington entretient des relations complexes, ne se sont pas prononcés ouvertement lundi. Le scénario d'un rejet de la candidature américaine lors du vote de juillet est considéré à l'Unesco comme peu probable.
Lacinan OUATTARA avec AFP
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS