L’événement a rassemblé des centaines de cinéphiles, venus découvrir une production qui met en lumière les vagues inexplorées et le dynamisme des communautés locales, tout en explorant les défis et la richesse de cette pratique en pleine évolution.

Ce documentaire suit le parcours inspirant de Souleymane Sidibé, un surfeur au talent exceptionnel, dont l’histoire illustre la capacité du surf à transcender les barrières culturelles et sociales. À travers ce récit captivant, The Rising Dawn explore également le quotidien des jeunes Ivoiriens, confrontés aux clichés tradi-culturels, à la peur de l’océan et aux interdictions parentales. Le film met en lumière leur résilience et leur passion pour apprendre à dompter les vagues et découvrir une nouvelle voie vers l’épanouissement personnel.

Le film, véritable chef-d’œuvre visuel, est sublimé par une bande originale qui reflète l’intensité et la profondeur du récit. Composée par Steven Amoikon et Safe Travel, cette collaboration musicale offre une immersion émotionnelle qui accompagne chaque scène avec une justesse remarquable, renforçant l’authenticité et l’impact de cette œuvre.

Au cœur de The Rising Dawn, Souleymane Sidibé raconte son histoire avec humilité et passion. Âgé de 30 ans, il a découvert le surf à l’âge de 10 ans, avec des bodyboards rudimentaires. « Plus je pratiquais, plus je ressentais l’amour du surf. J’ai compris que je devais m’entraîner encore plus pour faire ma place dans ce milieu », confie-t-il. En 2020, sa rencontre avec le réalisateur Nadi Saddy a marqué le début de ce projet ambitieux.

Ce dernier, inspiré par son retour en Côte d’Ivoire après ses études en Californie, a vu dans les côtes ivoiriennes un potentiel inexploité. « Sur le plan économique, le surf peut devenir une source de revenus pour les jeunes. Socialement, il leur offre une nouvelle perspective positive. Et environnementalement, il les rapproche de la nature », explique-t-il.

Le film aborde également les freins culturels qui ralentissent la popularisation du surf, notamment les superstitions autour de Mami Wata et le coût élevé des équipements.

Lors de l’avant-première, un talk animé par Marie Banimbadio d’Archives Ivoires a permis de revenir sur les enjeux et défis soulevés par le film. Ce moment d’échange a offert une perspective précieuse sur la richesse culturelle et sociale de cette pratique encore méconnue en Côte d’Ivoire.

El Hadj Omar Seye, président de la Confédération Africaine de Surf, a honoré l’événement par sa présence et a salué les efforts des créateurs de ce film. Il a également annoncé une grande nouvelle : la Côte d’Ivoire accueillera l’Africa Surf Tour, du 20 au 23 février 2025 à Assinie. « Ce circuit professionnel réunira 46 surfeurs internationaux et locaux et permettra de mettre en lumière les incroyables vagues de notre continent », a-t-il déclaré.

Avec The Rising Dawn, Surf Côte d’Ivoire et Genesis Luxury & Brands ouvrent une nouvelle page de l’histoire du surf en Côte d’Ivoire. Ce film met en lumière une jeunesse déterminée, prête à briser les barrières et à transformer ce sport en un moteur d’opportunités économiques, sociales et culturelles.