"Afrique Intelligence" rapporte que c'est un document de plusieurs pages transmis à Abidjan via le Togo, pays médiateur dans cette crise.
Le projet d'accord demande aux autorités ivoiriennes de prendre des engagements parmi lesquels un "pacte de non-agression", dont la signature revient pour Abidjan à reconnaître des accusations de "déstabilisation" présentées par la junte. Or depuis le début, la Côte d'Ivoire a indiqué l'appui de ces militaires aux forces onusiennes au Mali.
Ces militaires sont des éléments du "support national" (NSE). Ils ne faisaient pas partie des "Casques bleus" et intervenaient en appui de la mission de l’ONU au Mali. La présence de ses soldats, selon Abidjan, entre dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali.
Les missions de ces militaires sont donc claires. Il s'agit de soutien aux troupes, sécurisation des sites militaires, aide au transport d’équipement militaire vers les bases de Tombouctou et Mopti au Mali. "Le MOU (Memorandum of Understanding) signé avec l'ONU autorise à détenir des armes pour se protéger et protéger les installations, selon les responsables militaires ivoiriens.
Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ces militaires faisaint bel et bien partie du support national qui collabore directement avec la mission de l’ONU au Mali.
Toujours selon "Afrique Intelligence", la junte dirigée par Assimi Goita, exige le départ du Vice-président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), le Malien Moustapha Ben Barka, ancien Ministre et Secrétaire général de la présidence malienne, sous Ibrahim Boubacar Keita dit IBK (2013-2020). Abidjan a notifié le 31 octobre au pays médiateur son refus de signer l'accord.
A noter que la Côte d’Ivoire, la CEDEAO et les Nations Unies ont demandé la libération “sans délai” de ces militaires. Selon les autorités ivoiriennes, "la Côte d'Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l'État de droit, ne peut s'inscrire dans une logique de déstabilisation d'un pays tiers".
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