L'ouverture de l'événement a été marquée par l'intervention du Dr Stefanie Rothenberg, directrice du bureau État de droit de la fondation Konrad Adenauer. Elle a souligné les enjeux cruciaux de cette rencontre : "notre objectif est de soutenir les gouvernements et sociétés civiles africaines pour la promotion de l'état de droit. La paix et la sécurité occupent une place importante dans nos activités" .

Elle a également dressé un tableau alarmant de la situation sécuritaire en Afrique de l'Ouest : « ces dix dernières années, les attaques terroristes meurtrières se multiplient. La zone des trois frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, se concentre 70 % des attaques" .

Le colloque a également été marqué par l'intervention de Kéhi Djouha, président de la commission Sécurité et Défense du Sénat ivoirien, représentant la présidente du Sénat, Kandia Camara. Il a réaffirmé l'engagement de la Côte d'Ivoire dans cette lutte. "Nous avons ouvert l'Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme pour lutter sans merci contre ce fléau moderne. Cependant, la porosité des frontières favorise des trafics et des abus des droits humains. Merci à la Fondation Konrad Adenauer pour son appui à nos États " , at-il rappelé. 

Lors de la conférence inaugurale sur le thème « La place des citoyens et des communautés dans la lutte contre le terrorisme » , le Dr Gérard Eddie Guipie, du Centre d'Études Supérieures de Défense, a mis en lumière le rôle crucial des populations locales. "La Côte d'Ivoire est une cible de choix pour les groupes terroristes, mais les civils victimes ont fait preuve d'une forte résilience. Les populations ont pris leur destin en main pour amoindrir l'impact de ces menaces" , at-il expliqué.

Il a également évoqué les "alliances à plaisanterie" comme mécanisme social permettant d'atténuer les tensions et de renforcer la cohésion communautaire dans la lutte contre le terrorisme.

Ce colloque a permis de réfléchir sur des solutions impliquant davantage les communautés dans la lutte contre ce fléau tout en respectant les droits humains.