Après l'annonce de la réorganisation de la présence militaire française en Afrique, le 43e BIMa de Port-Bouët s'active pour son départ afin de laisser la main aux militaires ivoiriens sur le site.
Téné Birahima Ouattara, Ministre d'Etat, Ministre de la Défense, a affirmé que le processus se déroule sans heurts, grâce à la collaboration entre experts français et ivoiriens. "Nous devrions arriver à une solution définitive d’ici à la fin de l’année, sur cette transformation du 43e BIMA, pour que nous puissions occuper ce camp et l’organiser à notre guise," a-t-il déclaré. De sources concordantes, les modalités de rétrocession du camp à l'armée locale sont en train d'être fixées pour accélérer le processus. L'objectif à long terme est de permettre aux FACI de prendre le contrôle total du camp de Port-Bouët.
Cette transformation prévoit l'affectation d'au moins cinq bataillons ivoiriens au camp. Des centres d’aguerrissement, de formation et de communication seront également créés pour renforcer les capacités militaires nationales. "Nous pensons déjà à un certain nombre de choses," a ajouté le ministre, soulignant l'importance de cette réorganisation pour la sécurité et l'efficacité de l'armée ivoirienne.
Sur le terrain, l'armée française conservera une présence limitée avec environ une centaine de militaires restant sur le territoire ivoirien. Cette présence résiduelle vise à maintenir des liens de coopération et d'assistance stratégique entre les deux pays.
En parallèle, des rumeurs circulent concernant un possible redéploiement de l'armée américaine en Côte d'Ivoire, suite à leur départ du Niger, avec une implantation potentielle à Odienné. Cependant, Téné Birahima Ouattara n'a pas confirmé de telles négociations. "Je ne suis pas au courant de négociations en cours sur cette affaire. Peut-être à un autre niveau, mais pas au mien," a-t-il précisé.
Ce redéploiement, s'il se concrétise, pourrait renforcer davantage les capacités de défense de la Côte d'Ivoire dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants. Pour l'heure, la priorité reste la réorganisation interne et l'optimisation des ressources locales, un objectif clair pour le gouvernement ivoirien.
Ainsi, la Côte d'Ivoire s'engage dans une nouvelle phase de gestion de sa sécurité nationale, marquée par une autonomie accrue et une meilleure préparation des forces armées locales.
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