"L'instrumentalisation populiste de discours anti-français ici ou là ne doit pas occulter la qualité et la densité de nos relations dans l'immense majorité des cas", a estimé Catherine Colonna.
Elle a mis en avant les atouts de la France sur ce continent "en pleine émergence", citant le savoir-faire des entreprises françaises, "l'excellence" de ses universités, "la créativité" en matière culturelle ou encore le dynamisme de sa jeunesse.
Elle a en outre relevé que les pays africains étaient "des partenaires incontournables pour relever les nombreux défis communs", ajoutant que la France défendait l'intégration de l'Union africaine au groupe G20 ainsi qu'une plus grande place pour l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies.
Elle est revenue également sur la crise au Niger où la France est ciblée par les militaires ayant pris le pouvoir.
"Si nous dénonçons le coup d'Etat au Niger, c'est que derrière les paravents de +bonne gouvernance et de +salut de la
patrie+, il n'y a rien d'autre que la négation de la démocratie", a-t-elle expliqué. "Il faut parfois revenir à des réalités simples: il n'y a pas de putschistes démocrates, comme il n'y avait pas hier de Talibans modérés".
Elle a aussi souligné qu'un mois après le coup d'Etat, la situation sécuritaire dans le pays s'est dégradée.
"Les jihadistes perdaient hier du terrain. Ils multiplient les attaques et affichent désormais fièrement leurs victoires", a-t-elle déploré.
"Aujourd'hui, la France assume pleinement de plaider pour une voie exigeante, celle du plein retour à l'ordre constitutionnel autour du Président (Mohamed) Bazoum", a-t-elle également commenté. "Nous le faisons, même si d'autres hésitent, par esprit de contradiction démocratique".
"La voie ouverte par ce putsch est celle du désastre assuré, du risque d'effondrement sécuritaire de l'Afrique de l'Ouest, de l'aggravation des crises économiques et sociales", a-t-elle enfin justifié.
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