La Côte d’Ivoire veut relancer les commissions Commerce, Paix et Sécurité de l’Union du fleuve Mano (UFM)

Publié le 24 sept. 2024 à 09:26

  • La Côte d’Ivoire veut relancer les commissions Commerce, Paix et Sécurité de l’Union du fleuve Mano (UFM)

Crédit Photo: Frédéric Goré-Bi

La 15è session de la Commission Technique Administration et Finance (CTAF) de l’Union du fleuve Mano (UFM) a réuni ce lundi 23 septembre, dans la commune de Cocody-Angré, des experts des Etats membres aux fins de passer en revue les opérations du Secrétariat Général de ladite union. Il a été question d’examiner des questions d’intérêt sous régional, ainsi que les thématiques émergentes afin de formuler des recommandations au Conseil ministériel de cette organisation.

A l’ouverture de ces assises, Louis-Philippe Goli Kouamé, Directeur de Cabinet du Ministre délégué, en charge de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, a souhaité que la Commission examine la possibilité de relancer les activités de certaines commissions opérationnelles, notamment "Commerce ; la Paix et Sécurité".

"Cette dernière a réalisé des actions remarquables avec les comités mixtes installés aux frontières. L’actualité de la région de l’Afrique de l’ouest marquée par la présence des bandes armées exige une vigilance accrue aux frontières", a-t-il déclaré.

Goli Kouamé a également indiqué qu’au-delà de la gestion opérationnelle et financière ainsi que du projet du budget annuel du Secrétariat général, cette 15è session d’Abidjan revêt une importance capitale.

Selon lui, l’UFM doit consolider ses acquis économiques, sociaux et culturels dans un contexte sous régional quelque peu perturbé et confronté à d’importants défis à relever.

 Il s’agit notamment de la fable émulation des opérateurs économiques et de la société civile due à un déficit d’appropriation ; des problèmes de communication et de connexion avec les infrastructures insuffisantes en qualité et accès ; des disparités internes entre départements avec comme corollaire le risque de pauvreté, le chômage, l’exode de la population capable ; les coûts élevés des facteurs ; l’insécurité dans l’espace transfrontalier.

"Face à ses défis, la Côte d’Ivoire jouera assurément sa partition. Notre pays a fait de l’intégration régionale une priorité de premier rang et l’a inscrite comme pilier central dans les différents plans régionaux de développement", a-t-il souligné.

Quant à Siméon Moribah, Secrétaire général de l’UFM, nommé récemment, il a salué la tenue de cette réunion de la Commission technique administration et finance (CTAF), qui vient, à l’en croire, renforcer les activités du Secrétariat général.

Pour lui, les décisions et initiatives prises au cours de cette 15è réunion de la CTAF devront guider les opérations du Secrétariat.

"Nous devons être heureux de voir les progrès de cette commission. Après la réunion de 2016, c’est une rencontre cruciale cette année", a-t-il fait observer.

Simeon  Moribah, Sécretaire général de l’UFM a expliqué  qu’après la restructuration du secrétariat approuvée par le conseil des ministres, les contributions des États  membres pour le  Secrétariat sont attendues.

Il a ajouté aussi que son intervention, au cours de cette 15è session, va porter nécessairement sur les stratégies de mobilisation de ressources additionnelles pour soutenir le fonctionnement de son département et la mise en œuvre des programmes de l’UFM.

Il a évoqué également la présentation du budget du 2024 et celui de 2025 et la revue des contraintes financières.  Et ce, en comptant sur les expertises de ses membres.

Des représentants de la Sierra Leone, Guinée et du Liberia ont apporté leurs contributions à l’entame de ces travaux.

Il faut retenir que malgré le manque de ressources, l’UFM devra prioriser ses besoins et à l’instar de la CEDEAO (sa sœur cadette), élargir les frontières.

Ils ont mentionné le fait que les contributions des Etats membres ne suffisant pas, il va falloir s’inspirer du modèle de la CEDEAO travers des taxes et autres stratégies pour mobiliser les fonds. A cela s’ajoute le besoin d’un secrétariat permanent, le plus grand défi de l’UFM.

Après les recommandations de la 14e réunion en mars 2023 en Guinée, les membres de l’UFM espèrent un diagnostic pour ressortir les difficultés auxquelles l’union reste confrontée.