L’aquaculture représente toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique et se pratique dans des rivières, des étangs… L’aquaculture hors sol quant à elle peut se faire partout, pourvu qu’on ait un bassin avec une eau de qualité (Ph neutre) sans odeur nauséabonde.
Le Programme FISH4ACP de la FAO a pour objectif d’aider une douzaine de pays à être autosuffisants en produits halieutiques. En août 2022, des pisciculteurs ivoiriens ont été initié à deux systèmes de pratiques l’aquaculture hors sol : les systèmes à eau recirculée et biofloc.
"Les systèmes hors sol à eau recirculée et biofloc peuvent être une solution à la question de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en produit halieutiques particulièrement le tilapia", a expliqué Mme Traoré Foungnigué Djiré, Administratrice Nationale du programme FISH4ACP pour la Côte d’Ivoire.
Ces deux systèmes présentent plusieurs avantages : ils permettent de produire du poisson de qualité et en quantité ; ils offrent l’avantage d’une flexibilité de dimensions, d’une productivité de l’élevage améliorée par le contrôle des conditions de production.
Par le biais du FISH4ACP, les pisciculteurs ont visité des structures construites à Abatta et Gonzagueville, au moyen de matériaux quasiment tous locaux. "Ce qui favorise des coûts d’installation relativement bas", a indiqué Mme Djiré.
"Les études récentes menées dans le cadre du projet FISH4ACP (2021) ont estimé l’offre de produits d’élevage du tilapia à environ 7000 tonnes/an, constituant près de 90% de la production aquacole avec un marché intérieur fortement dépendant des importations", a confié Mme Djiré. L’objectif de ce projet étant de passer à 70 000 tonnes à l’horizon 2031.
Le Gouvernement ivoirien via le ministère des Ressources animales et halieutiques, a lui aussi lancé le Programme stratégique de transformation de l'aquaculture en Côte d'Ivoire (PSTACI).
Selon le ministre Sidi Touré, "la bonne mise en œuvre du programme permettra d'amorcer le développement futur de PME et de grandes entreprises capables non seulement de satisfaire la demande nationale, mais également d'envisager l'export pour lequel les besoins mondiaux sont de plus en plus croissants. Il permettra aussi de stimuler l'investissement dans le secteur aquacole".
La Côte d’Ivoire vise une production de 150 000 tonnes de poissons en 2026 (élevage, aquaculture et pêche compris). Le Japon et la Malaisie, deux pays qui ont fait leurs preuves en matière de développement aquacole, vont appuyer l’Etat ivoirien pour la réussite du projet.
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