Suite à l’intervention du Premier ministre, les transformateurs nationaux auraient reçu l’annonce d’un financement bancaire correspondant seulement à la moitié de leurs besoins en financement nécessaires pour atteindre l’équilibre de leurs capacités de transformation.
Ainsi, malgré la mise en place de ces financements partiels, les transformateurs nationaux devront tourner cette année en sous-capacité et subir des pertes importantes, à moins d’un revirement de situation.« Nous nous activons tant qu’on peut pour alerter sur l’urgence de sauver nos investissements et les emplois de nos usines, et trouver des financements pour sauver cette campagne. Nous sommes très reconnaissants vis-à-vis du gouvernement et du CCA qui font tout pour nous sécuriser dans une convention de trois ans. Une fois la convention signée, nous pourrons nous développer dans des conditions sereines », a souligné un transformateur dont l’usine est située à Yamoussoukro.
Le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), à l’issue de la campagne de 2024, a procédé à une évaluation technique des capacités de transformation des usines détenues par des opérateurs nationaux, ainsi que de leurs besoins en financement, dans le cadre du programme d’approvisionnement qu’il a instauré depuis trois ans et reconduit pour une période de trois années supplémentaires.
Le CCA a retenu sept usines jugées performantes et viables, à condition qu’elles soient accompagnées par ledit programme. Ces sept transformateurs ont officiellement reçu, en septembre, une convention avec le CCA, prenant en compte non seulement leur capacité, mais également le cycle d’achat, de production de noix brutes et de vente des amandes de cajou.
Les transformateurs de cajou disposent chaque année de trois mois et demi, entre février et mai, pour acheter les noix brutes et commencent à vendre leurs premières productions seulement au mois de juin, en raison du long cycle de quatre mois entre l’achat des noix brutes et la vente des produits transformés. Ce cycle prolongé impose ainsi des financements conséquents, mais garantis par les stocks de noix brutes et d’amandes de cajou.
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