Le COSIM met en garde les écoles islamiques retardataires à l’intégration dans le système éducatif formel

Publié le 14 déc. 2022 à 16:30

  • Le COSIM met en garde les écoles islamiques retardataires à l’intégration dans le système éducatif formel

Le président du Conseil supérieur des imams de Côte d’Ivoire (COSIM), Cheick Aïmar El Hadj Ousmane Diakité, a lancé une mise en garde aux fondateurs des établissements confessionnels islamiques exerçant à Gagnoa et dans l’ensemble de la région du Gôh, qui « traînent les pieds » pour s’accorder aux recommandations faites par l’Etat de Côte d’Ivoire, afin d’intégrer le système éducatif formel.

Le Cheick Diakité, au terme de sa tournée de sensibilisation à la paix et à la cohésion sociale dans la région du Gôh, du 07 au 11 décembre, a rappelé dans son message dont l’AIP a eu copie mercredi 14 décembre, qu’en Côte d’Ivoire « toutes les écoles doivent être sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale. Elle doivent enseigner le programme du gouvernement, et y ajouter si elles le veulent, le programme particulier de la religion ou de la confession ».

Il a déploré que moins de 10% des écoles confessionnelles islamiques, sur les 500 officiellement recensées, sont éligibles au projet de Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation (SNIESIE). Le guide suprême de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire a expliqué que ceux qui trainent encore les pas, n’ont pas encore compris. « Quand on dira qu’il reste une année, vous verrez comment les uns et les autres vont se bousculer pour se mettre à jour », a-t-il confié.

Le COSIM, a-t-il rappelé, soutient pleinement l’action du gouvernement qui va dans le sens de donner les mêmes chances à tous les enfants de Côte d’Ivoire, invitant les fondateurs de ces établissements confessionnels islamiques à recevoir les enfants de six à 16 ans et à leur appliquer le programme étatique.

« A l’horizon 2025, il faudrait que 100% des enfants qui fréquentent les structures islamiques d’éducation (SIE) intègrent le système éducatif formel », avait affirmé le secrétaire général 1 de préfecture de Gagnoa, Kamaté Bêmah, lui-même ancien pensionnaire des écoles coraniques et islamiques, lors d’une réunion courant mars 2022 avec les fondateurs du Goh à Gagnoa.

Il avait rappelé que pour l’année 2022, seules 18 écoles sur les 166 recensées sont titulaires d’une attestation d’intégration officielle dans le système éducatif formel, alors que plus de 25 000 enfants de six à 16 ans fréquentent environ 500 établissements primaires confessionnels islamiques de la région du Gôh (Gagnoa et Oumé).

Lors de la remise des attestations, M. Kamaté a enjoint les promoteurs de respecter les règles et critères édictés et pour lesquels, depuis 2020, des concertations, des séances de travail et d’informations ont eu lieu entre promoteurs et administrations.