Doctorant en sciences agronomiques et ingénierie biologique, Antoine Ide a remporté le premier prix du jury de la finale internationale du dixième concours de ma thèse en 180 secondes qui s’est tenue le jeudi 21 novembre 2024 à la salle Lougah François du Palais de la culture d’Abidjan-Treichville. Face aux 19 autres candidats, l’étudiant de l’Université Catholique de Louvain en Belgique a su par son talent d’orateur, la structuration de son exposé et sa capacité à vulgariser les résultats de ses travaux, a conquis le public et les sept (7) jurés.
"C’est une belle soirée et un excellent concours auquel j’ai pris du plaisir à participer", a-t-il déclaré avant de dire "sa joie et sa fierté d’avoir remporté la palme d’or".
Classée 2e, Viviane Akoua Okpeh Kotoutou, doctorante en Biochimie à l’Université de Lomé du Togo, dont les travaux portent sur "Actions Biochimiques au niveau moléculaire des métabolites secondaires d'un extrait de la plante Ageratum conyzoides Linn dans le processus de la cicatrisation", a indiqué "qu’elle était très heureuse d’avoir vulgarisé le fruit de ses recherches à l’échelle internationale".
"Je suis très heureuse d’avoir occupé ce rang, le Togo doit être heureux et fier de moi. Je pense aujourd’hui, être un exemple pour la jeunesse de mon pays", a-t-elle également soutenu.
Sandra Ranaivomanana du Madagascar occupe la troisième place du podium. Travaillant sur la "Dynamique spatio-temporelle des ressources de poissons récifaux dans les petites pêcheries récifales (cas du sud-ouest de Madagascar)", elle a su convaincre le jury.
L’ivoirienne Boga Lydia Noelle Boga de l’université Félix Houphouët-Boigny a raflé pour sa part le prix du jury.
En effet, appelé à participer au concours par un vote via les plateformes digitales, le public a donné 1424 voix sur 4419 votants à la représentante ivoirienne. Un prix qui vient récompenser et consoler Boga Lydia Noelle Boga qui malheureusement n’a pas pu compétir pour raisons de santé. Elle a dû envoyer une vidéo de sa présentation qui a été projetée dans la salle.
Le trio victorieux repart avec des enveloppes allant de 1200.000 FCFA à deux 2.000.000 en passant par 1.600.000 FCFA. Quant à la gagnante du prix du jury, elle a reçu la somme de 600.000 FCFA.
Les 20 candidats, venant de l’Amérique, de l’Europe, du moyen orient et de l’Afrique qui sont tous des champions nationaux de leurs pays respectifs, ont été félicités par Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la vulgarisation des résultats de leurs travaux de recherche.
"Bien plus qu’un concours, ma thèse en 180 seconde est une lucarne offerte aux étudiants des écoles doctorales pour intégrer les laboratoires internationaux", a-t-il soutenu.
Représentant le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, Epiphane Zoro Bi Ballo, a souligné "l’engagement de la Côte d’Ivoire à soutenir l’innovation et la recherche scientifique, levier de développement", avant de lancer aux candidats : "vous êtes le fleuron de la recherche francophone".
Ouidad Tebba, directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire francophone a au nom de Slim Khalbous, recteur de l’agence universitaire de la francophonie (AUB), a exprimé son immense joie d’être en terre ivoirienne pour organiser la 10e édition de la ma thèse en 180 secondes.
Elle a terminé ses propos en réitérant ses remerciements au gouvernement ivoirien et surtout au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, "d’œuvrer à l’édification de la jeunesse africaine".
Le concours "Ma thèse en 180 secondes" a été créé par l’Association francophone pour le savoir (Acfas), au Québec, en 2012. Il est inspiré du concours Three minute thesis (3MT) qui a eu lieu pour la première fois en 2008 à l’Université du Queensland, en Australie.
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