Le FONSTI instruit les acteurs de l’enseignement supérieur sur l’importance des brevets d’invention dans la recherche

Publié le 22 juin 2024 à 16:59

  • Le FONSTI instruit les acteurs de l’enseignement supérieur sur l’importance des brevets d’invention dans la recherche

Le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI), a décidé de faire la promotion de la culture des brevets d’invention. Le jeudi 20 juin 2024, lors d’un petit déjeuner d’échange, Dr Yaya Sangaré, a instruit les participants sur l’importance de ces brevets dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Plusieurs étudiants, enseignants et enseignants-chercheurs de différentes universités de Côte d'Ivoire ont pris part à cette rencontre, organisée en collaboration avec l'Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI).

« L’objectif majeur pour nous est de promouvoir la culture du brevet dans nos enseignements d’établissements supérieurs et de la recherche scientifique », a déclaré Dr Yaya Sangaré, secrétaire général du FONSTI.

Selon lui, les brevets permettent de créer des entreprises et des emplois, directement bénéfiques pour le pays. Il a indiqué qu’environ 1 500 articles scientifiques sont publiés annuellement par les chercheurs ivoiriens, mais qu’il est temps d’inverser cette tendance pour encourager le brevetage, comme le font des pays innovants tels que la Suisse, Singapour et la Malaisie.

Il souligne également que dans certains pays africains, moins de 0,5% du PIB, est consacré à la recherche. Il suggère qu’il faille y remédier rapidement et inciter les africains à s’y intéresser. Aussi, selon lui, il faut passer à l’étape de la protection intellectuelle et la valorisation économique des résultats, en développant la culture du brevetage.

Il a énuméré des défis liés au brevetage qui sont entre autres, la mise en œuvre effective des contrats de brevetage en synergie avec les lauréats et leurs institutions d’origine. Aussi, la valorisation économique et l’exploitation commerciale des brevets en interaction avec le secteur privé.

Pour sa part, Paul Assandé, directeur général de l'OIPI a mentionné que la Côte d’Ivoire manque d’infrastructures robustes de soutien à l’innovation. Pour y parvenir, il a également proposé des pistes de solutions.

« Il faut créer un incubateur de technologies pour faciliter des essais de commercialisation des résultats de la recherche et de centres de conception, de parcs scientifiques, d’usines pilotes. Sans oublier l’installation de bureaux de transfert de technologie et de prévision dans les établissements d’enseignement supérieur », a-t-il souhaité.

Il a aussi révélé que l’île Maurice est classée première en Afrique, en matière de brevets d’inventions, tandis que la Côte d’Ivoire se positionne à la 12è place.

Cette rencontre a été présidée par le directeur de la recherche, Pr Bamba Aboudramane, qui représentait le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara.