"Nous n’allons pas faire de grève pour une augmentation du prix du carburant, parce que nous sommes conscients que ces prix viennent du cours mondial des hydrocarbures", a assuré M. Soumahoro dans un communiqué publié dimanche 1er octobre 2023 à Abidjan.
Pour le premier responsable de la MTCI, le gouvernement aurait dû associer les transporteurs à cette décision relative de hausse du prix du carburant. "Mais vraisemblablement, nous ne nous plaignons pas, pour la simple raison que l’augmentation du prix du carburant n’est pas le vrai problème des transporteurs", a-t-il fait savoir.
Les maux qui gangrènent le milieu du transport et qui demeurent essentiels, selon le président Soumahoro, sont les tracasseries routières, le phénomène des « gnambros », les faux frais, les papillons (des forces de sécurité) et les nombreux barrages.
"Nos réels problèmes, ce sont les bandits communément appelés ‘gnambros’ à qui le chauffeur de gbaka paie 25 000F par jour, ce sont les policiers, les gendarmes et les polices municipales qui nous traquent chaque jour et à qui on débourse 12 000 à 15 000 FCFA par jour et par gbaka", a-t-il dénoncé.
A cela, "il faut ajouter le problème du papillon qu’on supprime pour imposer un autre plus cher à 50 000 F malgré les nombreuses interpellations", a déclaré M. Soumahoro dans le communiqué.
Il a aussi dénoncé la recrudescence des barrages routiers. "Bingerville-Adjamé compte huit barrages, Abobo- Adjamé, il faut franchir 11 barrages, et de N’dotré à Yopougon, les transporteurs butent sur huit barrages, sans oublier la police municipale. On nous parle pourtant de 33 barrages sur l’étendue du pays. La vraie plaie, ce sont les rackets et non le carburant. Réglez ça et personne ne vous gênera même si vous augmentez le carburant chaque jour", a fait savoir le président de la Maison des transporteurs.
Le gouvernement ivoirien a annoncé, samedi 30 septembre 2023, la hausse du prix à la pompe du carburant. Ainsi, le litre du super sans plomb passe de 815 à 875 FCFA pour le mois d’octobre quand celui du gasoil est fixé à 715 FCFA contre 655 FCFA auparavant, soit une hausse de 60 FCFA.
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