"Dans le cadre de la mise en œuvre de cette deuxième phase du projet Pro Gig Economy, la Fondation Friedrich Nauman a organisé un séminaire de réflexion avec pour objectif d’accompagner la transformation structurelle de l’économie", a-t-il déclaré.
Selon, Magloire N’Dehi, après avoir réalisé en 2022 une étude pour mieux comprendre la notion de "Gig economy" et mener les premières discussions avec les acteurs de cette économie (ministères, agences, Mouvements entrepreneuriaux, etc.) pour réfléchir aux enjeux de ce secteur et proposer des solutions.
Pour lui, "il devient donc urgent d’organiser la réflexion pour tirer parti de l’économie à la tâche, en la vulgarisant et surtout anticiper les reformes", a-t-il confié avant de préciser que "de manière spécifique, il faut analyser le statut du travailleur indépendant pour créer un cadre d’échanges entre les différents acteurs de la gig economy afin de faire l’état des lieux et proposer des solutions pour la sécurité sociale des travailleurs indépendants en Côte d’Ivoire".
En effet, il a été opportun pour la Fondation Friedrich Naumann, en 2023, à travers une seconde phase de mener des actions de plaidoyer politique pour l’appropriation de cette nouvelle forme d’économie.
Toujours selon, le Chef du bureau Fondation Friedrich Naumann, en Côte d’Ivoire, si le régime de sécurité sociale protège les travailleurs salariés pour divers risques, environ 90% des travailleurs en Côte d’Ivoire nebénéficient pas de protection sociale.
Depuis 2020, il existe le Régime Social des Travailleurs Indépendants (RSTI) qui est une Couverture sociale obligatoire pour tous les travailleurs indépendants exerçant en Côte d’Ivoire pour en bénéficier, le travailleur indépendant doit se faire déclarer à la CNPS qui gère le RSTI, en précisant son métier et la cotisation sociale qu’il s’engagera à payer mensuellement.
Etant donné qu’elle permet de sortir plusieurs travailleurs indépendants du secteur informel, en se penchant sur leur protection sociale afin de mieux organiser le secteur, soutenir la formalisation et avoir une meilleure réglementation en matière de protection sociale.
Quant à Dr Gnapia Eddie, Consultant en économie de marché, il a souligné, pour sa part, la nécessité pour l'Etat d’accompagner les travailleurs indépendants tout en soutenant que "pour distribuer la richesse, il faut la créer, il a fait observer qu’il y a une très grande part du secteur informel qui n’est pas pris en compte".
"Le secteur formel, c’est 20% de l’économie ivoirienne et le secteur informel, 80%. Si l’Etat arrive à transformer ne serait-ce que 50% des 80%, ce serait un plus à gagner pour l’Etat", a-t-il dit en exemple.
Pour parvenir à cette transformation structurelle, le partenaire de la Fondation Friedrich Naumann préconise un cadre juridique et un accompagnement.
Car, "si le travailleur indépendant sent qu’il doit se formaliser avec des avantages que ce soient sociaux et fiscaux, il pourra y aller", a-t-il indiqué.
Une autre contribution a donné l’opportunité au président de la Confédération Patronat unique des PME de Côte d’Ivoire, de saluer l’initiative de cet atelier qui, a mis en lumière les réalités qui vont s’imposer à ce secteur dans quelques années.
Selon lui, l’entreprise, ça sera d’abord des spécialistes, un individu qui a une compétence, un savoir-faire à vendre. Ce qu’on appelle le ‘’ gig worker’’ (travailleur indépendant).
"Cela va nous permettre d’avoir des gens bien formés et qui peuvent exporter leur expertise bien qu’en étant en Côte d’Ivoire", a-t-il fait savoir.
En termes de protection sociale, le plus important pour le président, c’est que le travailleur indépendant ait une assurance et ensuite les problématiques liées à la retraite et autres, pourront être adressées à travers plusieurs mécanismes.
Notons que ce séminaire de réflexion sur la Gig Economy (emplois indépendants) et la transformation du marché du travail a réuni les ministères de l’Emploi, de la Communication, la chambre des métiers, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et bien d’autres structures en charge de cette problématique transversale.
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