M. Assi a expliqué que cet objectif correspond à un abattement chiffré d’environ 37 millions de tonnes équivalent CO2. Des actions majeures ont été prises pour atteindre cet objectif en tenant compte de différents niveaux sectoriels, a-t-il indiqué.
Le ministre a indiqué qu’au au titre du secteur de la foresterie et autres affectations des terres, il s’agira réduire significativement le taux de déforestation à hauteur de 70% à l’horizon 2030 par rapport à 2015, d’augmenter le reboisement par la conversion d’un million d’hectares de terres en forêts à l’horizon 2030.
Au titre du secteur de l’énergie, a-t-il dit, la réduction des émissions passera par, l’accroissement des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 45 % du mix énergétique jusqu’en 2030, la promotion de systèmes de transport intelligent par le déploiement de transport de masse tel que le métro d’Abidjan.
En ce qui concerne le secteur de l’agriculture, il s’agira de mettre en œuvre à grande échelle le système de riziculture intensif, de contrôler les émissions de méthane et d’oxyde nitreux provenant du bétail et des engrais synthétiques azotés et de réduire de 10% le brûlage à ciel ouvert des résidus agricoles.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, a ajouté qu’au niveau du secteur des déchets, la réduction des émissions s’appuiera sur, la mise en œuvre de 12 décharges modernes et de 14 centres de valorisation et d’enfouissement technique avec récupération de méthane, ainsi que la promotion de l’économie circulaire.
« Nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer que la Côte d’Ivoire pourrait atteindre cette neutralité carbone entre 2030 et 2050 à condition de bénéficier des appuis financiers additionnels et ce, grâce en partie, à la conversion de trois millions d’hectares de terres en forêts en lien avec la stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts », a exprimé M. Assi.
Pour le chef équipe croissance inclusive durable de l’union européenne en Côte d’Ivoire, Stéphane Broussard, pour la lutte contre le changement climatique et ses effets négatifs, « il est nécessaire de s’engager au niveau individuel, d’un Etat, d’un gouvernement, mais aussi dans l’instance de gouvernance mondiale ». Il a ajouté que les enjeux nécessitent de réunir des partenaires et de faire de larges coalitions.
L’ambassadeur d’Egypte en Côte d’Ivoire, Dr Wael Badawi, a assuré que la présidence égyptienne de la Cop 27 compte promouvoir des sujets principaux que sont les dégâts et les pertes, le besoin d’accroître le financement dédié, la mitigation pour rester cohérent avec l’objectif de 1,5° à traves la mise en œuvre de nouveaux CDN et de CDN révisées telles que celles de la Côte d’Ivoire, l’adaptation en vue de doubler le financement, le financement climatique en vue d’augmenter le fond pour l’adaptation et réalimenter le fond vert pour le climat.
La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays-parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a élaboré et soumis, en 2015, ses CDN, qui prévoient, notamment une réduction de 28% des émissions de Gaz à Effet de Serre d’ici 2030 et l’amélioration de la résilience de 11 secteurs stratégiques de développement, vulnérables aux changements climatiques.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS