À l’issue de cette journée riche et inspirante, les participants et intervenants se sont accordés à dire que les ODD ne pourront être atteints, sans renforcement de la collaboration entre toutes les parties prenantes, et en particulier entre les acteurs de la finance publique et privée. Selon eux, les besoins de financement actuel pour l’atteinte des ODD, ne suffiront pas pour combler le déficit.
Sensibilisés à cet enjeu de taille, les différents experts, issus de gouvernements, d’institutions de financement du développement et d’acteurs du secteur privé, ont partagé des solutions concrètes qui ont permis d’illustrer comment les acteurs publics et privés peuvent réaliser beaucoup plus en travaillant conjointement, dans des domaines aussi divers que la lutte contre le changement climatique, la santé publique, l'inclusion financière ou encore l'agriculture.
Myss Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, a pour sa part, rappelé la nécessité d’adopter une approche inclusive de la finance à impact.
"La réalisation des ODD nécessite le soutien constant des acteurs du secteur public et privé. À cet effet, pour mobiliser des capitaux et conduire une croissance inclusive et durable en Afrique, il faudra une synergie d’actions de toutes les parties prenantes afin de créer un cadre institutionnel pour la promotion de cette thématique", indique-t-elle.
Cliff Prior, Directeur Général du GSG, a quant à lui souligné le rôle essentiel des financeurs publics, pour attirer des montants importants d'investissements privés. "Les institutions de financement du développement (IFD) et les banques publiques de développement (BPD) ont un rôle essentiel pour démontrer aux investisseurs privés, le potentiel des projets en faveur des ODD. Pour y parvenir, ils peuvent et doivent faire un meilleur usage des instruments qu’ils ont déjà à leur disposition pour atténuer les risques de ces investissements".
Les IFD et BPD sont, pour la plupart, majoritairement détenues par les Etats et bénéficient à ce titre de garanties publiques. Celles-ci sont un véritable levier, pour attirer des investisseurs privés. Le déploiement de tels mécanismes de réduction des risques peut être déterminant pour attirer les investisseurs privés vers la finance à impact.
À ce titre, Paul-Harry Aithnard, Directeur général d’Ecobank Côte d’Ivoire, explique que l’enjeu majeur pour développer les PME et les faire croître dans la durée, est de les soutenir à deux niveaux, à savoir, la digitalisation et le renforcement des capacités. Les partenariats avec d’autres acteurs sont essentiels pour délivrer des services de qualité dans ces deux domaines.
Venus de plusieurs pays d’Afrique (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Zambie), d’Europe (France, Royaume-Uni) et du Japon, ils ont pu partager leurs travaux et pistes d’actions, à travers plusieurs engagements et de nouvelles collaborations.
Le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, se sont engagés à mettre en place un National Advisory Board (NAB), pour garantir que davantage de capitaux investis en faveur des ODD.
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