Selon un chef de village, en 2009, des enquêtes avaient été menées sur la forêt classée de SCIO, et des propositions ont été également faites quand cette forêt n’était dégradée qu’à seulement 25%. «Je ne sais pas où est passée la mise en œuvre des résultats de ces enquêtes. Aujourd’hui, elle est dégradée à 90% et lorsqu’on regarde le ratio de son occupation, les autochtones ne représentent même pas 1%», a-t-il relevé.
La société pour le développement des forêts (SODEFOR) doit procéder au déguerpissement manu militari des infiltrés, a-t-il proposé comme seule et vraie solution à la restauration, la sauvegarde et la préservation de la forêt classée de SCIO. Il y va, aux dires de celui-ci, de permettre aux enfants des autochtones de vivre demain des retombées de cette forêt.
Des participants à cet atelier, les populations autochtones, fustigent la création d’écoles et de centres de santé dans cette forêt classée. «Si ces infrastructures socioéconomiques de base sont implantées dans la forêt classée de SCIO, quelque part l’Etat veut que les gens y habitent et travaillent la terre», ont-ils martelé.
Et d’alerter, si on veut parler de plan d’aménagement de SCIO avant d’agir, les 5% restants de son couvert forestier seront détruits sous peu, personne ne maîtrisant le flux de clandestins qui pénètrent régulièrement dans la forêt de SCIO”.
Auparavant, le préfet du département de Bloléquin, Gilbert Gbagbeu Gué, représentant le préfet de région, déclarant ouvert l’atelier de présentation du rapport diagnostic de l’état des lieux de la forêt classée de SCIO, a exhorté les populations riveraines à interagir efficacement d’autant que «vous avez votre mot à dire et c’est ce qu’on attend de vous ici parce que c’est vous qui êtes les premiers à avoir un impact sur ces forêts. Et donc si vous suggérez des voies de solutions, nous sommes sûrs que nous irons dans la bonne direction.»
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