Ce sommet historique a mobilisé pendant trois (3) jours des chefs d’État et de gouvernement, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, la société civile. Des centaines de y ont également participé. Ils ont discuté des solutions innovantes en matière de croissance verte et de financement de la lutte contre le changement climatique, de l’adaptation au climat largement considérée comme une urgence pour le continent africain.
"L’Afrique est le continent qui possède 60 % des actifs mondiaux en matière d’énergie renouvelable, y compris l’énergie solaire, éolienne, géothermique et hydroélectrique. L’Afrique devrait compter 40 % de la main-d’œuvre mondiale d’ici à 2100", a déclaré le président kényan, William Ruto. Avec "deux tiers des terres arables non cultivées de la planète", l’Afrique, avec avec l’appui d’une agriculture intelligente, "peut-être transformée en centre de production pour le monde", a-t-il ajouté.
Énumérant les raisons pour lesquelles le continent africain est bien placé pour jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique, William Ruto a dit que l’Afrique dispose de "la plus grande infrastructure de séquestration du carbone au monde".
Quant au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, il a souligné que les Africains subissaient les conséquences les plus graves du changement climatique, bien que leurs émissions de carbone soient négligeables. "Les pays développés doivent présenter une feuille de route claire et crédible pour doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025, première étape pour consacrer la moitié du financement climatique à l’adaptation", suggère-t-il. Le dirigeant onusien a appelé les plus grands pollueurs à mener la charge, conformément au Pacte de solidarité climatique et au Programme d’accélération de l’action climatique.
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a dit qu’il est "temps de passer des paroles aux actes". Elle a proposé l’Europe comme alliée pour combler les lacunes de l’Afrique en matière d’investissement climatique.
A l’occasion du sommet, le président de la COP28, Sultan Al Jaber, a annoncé que le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, Etihad Credit Insurance, Masdar – la société émiratie de l’énergie du futur –, et AMEA Power s’associeront à Africa50 en tant que partenaire stratégique sous la direction des Émirats arabes unis et des dirigeants africains pour développer 15 gigawatts d’énergie propre d’ici 2030.
Envoyé spécial du président américain, John Kerry a annoncé que l’administration Biden contribuerait à hauteur de 3 milliards de dollars par an à l’adaptation dans le cadre de l’initiative PREPARE. 30 millions de dollars supplémentaires seront fournis pour soutenir les efforts de sécurité alimentaire résistante au climat en Afrique.
Le Sommet africain sur le climat va permettre également de consolider les résultats et la feuille de route de la COP27, tenue à Charm el-Cheikh (Égypte) l’an dernier. Il permettra aussi de combler les lacunes apparues dans le plan de mise en œuvre de Charm el-Cheikh.
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