La Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank) a pris une position forte à la COP29 de Bakou, appelant à une transition énergétique juste et équitable pour l’Afrique. En s'appuyant sur la Déclaration de Nairobi de l'Union africaine et les conclusions de la COP28, la Banque souligne l’importance de renforcer les financements climatiques pour soutenir les initiatives de développement durable sur le continent.

Le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank, a rappelé que l’Afrique, responsable de moins de 4 % des émissions mondiales, subit de plein fouet les effets du changement climatique, notamment des pertes économiques et une instabilité régionale accrue. Pour faire face à cette réalité, il a appelé à une action rapide et décisive afin de répondre aux besoins urgents d’adaptation au climat du continent.

L'une des priorités de la Banque lors de la COP29 est de promouvoir la mise en œuvre du Fonds des pertes et dommages, qui doit permettre de fournir un soutien financier aux pays touchés par les conséquences climatiques. Afreximbank insiste pour que ces fonds soient accessibles et versés en temps opportun aux nations africaines, garantissant ainsi que les communautés les plus vulnérables bénéficient du soutien nécessaire pour renforcer leur résilience.

Par ailleurs, la Banque souhaite mobiliser des investissements pour le développement responsable des ressources naturelles du continent. Oramah a précisé que l'Afrique nécessitait entre 1 300 et 1 600 milliards de dollars US par an d’ici 2030 pour financer cette transition. Afreximbank plaide pour des politiques inclusives et un engagement renforcé des partenaires internationaux à soutenir la transition énergétique africaine.

Afreximbank participera également à des tables rondes parallèles lors de la COP29, notamment à la session intitulée « Financer une transition verte dans la solidarité » et à l’événement « Sustainable Trade Africa ». Ces échanges visent à amplifier la voix de l'Afrique dans les discussions mondiales sur le climat, en promouvant une transition énergétique adaptée et un financement climatique suffisant pour faire face aux défis actuels et futurs du continent.