Professeur Yapo Ossey Bernard, Directeur général du CIAPOL, a animé une conférence de presse le mardi 12 mars, pour faire la lumière sur le phénomène de poissons morts sur la lagune Ébrié. Après analyse des échantillonnages de poissons, d’eau, de sédiments et de végétaux, le CIAPOL a conclu que la présence excessive de matières organiques issues des apports continentaux (eaux usées, déchets ménagers et industriels) à la suite des événements pluvieux en est une cause.
Aussi, ces analyses ont démontré que l’oxygène dissout du milieu impacté était inférieur à 1 mg/l, ce qui reste largement en dessous de la norme de 4 mg/l pour une eau de surface de qualité moyenne. Cette situation a créé un état d’hypoxie ou manque d’apport en oxygène au niveau des tissus de l’organisme du milieu, d’où la mort des poissons.
Les carpes et tilapias, poissons exigeants en oxygène, ont été victimes d’anoxie (Diminution de la quantité d'oxygène que le sang distribue aux tissus).
Il a aussi été relevé une contamination par des microorganismes (Coliformes Totaux, Coliformes Fécaux, Pseudomonas, Clostridiums) indicateurs de pollution fécale due aux déjections animales et aux rejets d’eaux usées domestiques mal épurés.
Le Directeur général du CIAPOL recommande la poursuite des investigations à l’effet d’identifier les sources et les causes réelles de cette pollution et le renforcement de la surveillance de l’espace maritime et côtier au travers des patrouilles régulières par voie marine, par voie aérienne, drones et satellites pour la détection rapide des pollutions. Il a plaidé pour l’amélioration des infrastructures du système d’assainissement et la mise en œuvre des stratégies et techniques durables pour la dépollution de la lagune Ebrié.
À l’issue des opérations, c’est une quantité de 2,6 tonnes de poissons morts qui a été collectée et éliminée.
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