« La vision du projet est d'améliorer la qualité de vie des populations à travers ce service climatique. Parce qu'en tant que scientifique, on étudie le climat, on produit des résultats, ce service climatique intervient donc pour faire le lien entre ce que nous produisons et les besoins de la population », a fait savoir Alima Dajuma, chercheur associé au Lasmes.
Selon elle, ce projet vient pour résoudre les problèmes, les défis au niveau de la population et améliorer la qualité de vie des populations.
Présentant le cadre du projet KADI, Alima Dajuma a détaillé es tâches de l'équipe "Aérosols et pollution" de l’UFHB, qui se déclinent en plusieurs phases. Il s’agira d’analyse des besoins en services climatiques et solutions existantes. Il va consister à identifier la nécessité de mettre en place un système d'alerte pour la pollution de l'air à Abidjan, basé sur la mesure des PM2.5, les sorties de modèle et un réseau de communication efficace.
« Les travaux réalisés par l'équipe "Aérosols et Pollution" ont montré l'importance de la pollution particulaire en Côte d'Ivoire et en Afrique subsaharienne (WP1). Les niveaux de concentration de PM2.5 dépassent souvent les normes de l'OMS, justifiant ainsi la création d'un système d'alerte à Abidjan », a-t-elle informé.
Elle ne manque pas de préciser que le service climatique prévoit de mettre en place un réseau d'observation de la pollution particulaire et de collaborer avec des partenaires, pour augmenter le nombre de sites de mesure. Les données sur les concentrations de PM2.5, seront diffusées en temps réel pour informer la population et limiter les déplacements extérieurs.
Aussi, l’équipe du projet prévoit participer à des programmes de recherche qui vont permettre le renforcement des capacités des chercheurs africains sur le climat, à travers des ateliers de formation et des missions.
Pour réussir cette phase pilote, des solutions pour un financement durable seront mises en place pour évaluer les besoins financiers à long terme et identifier des options de financement, incluant des collaborations avec des partenaires internationaux pour la recherche de soutien financier.
« Nous avons jugé qu’au sein de notre équipe de recherche, nous avons l'expertise sur la pollution de l'air, nous avons l'expertise sur la mesure de ces polluants, l'expertise sur les émissions, sur les impacts tant sanitaires que climatiques. Et donc, nous avons décidé de co-créer avec les partenaires que nous avons identifiés de ce service climatique sur la pollution de l'air », a expliqué professeur Véronique Yoboué, Vice-présidente de l’université FHB, en charge de la programmation, la planification et les relations extérieures.
Projet européen démarré en 2023, le projet est prévu durée trois ans (il est à sa 2è année en 2024). Les villes urbaines identifiées pour développer ces services sont entre autres Abidjan en Côte d'Ivoire, Dar Salam en Tanzanie, et Nairobi au Kenya. Elles vont identifier des problèmes, qui sont des défis majeurs pour l'Afrique, surtout dans le contexte du contexte urbain où la pollution de l'air affecte beaucoup la santé des populations et aggrave les maladies, telles que les maladies cardiovasculaires ou encore, les maladies respiratoires.
Le projet KADI vise à co-conceptualiser un système d’observation panafricain pour le développement des services climatiques. Il met en place un réseau d’échange d’informations, pour promouvoir une coopération durable entre scientifiques, décideurs et communautés.
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