Ainsi, du 20 au 21 Septembre 2024, la Journée du planteur PALMCI s’articule autour du thème : « EUDR, défis et opportunités dans la chaîne de valeur agricole : cas du palmier à huile ».

Composé d’experts sur ce thème d’actualité et relatif à la norme EUDR, les panélistes ont présenté les défis du moment et l’urgence d’appliquer la réglementation de l’UE contre la déforestation, avant janvier 2025, l’entrée en vigueur.

En effet, « la règlementation EUDR de l’UE porte sur les sept (7) produits suivants : huile de palme, cacao, hévéa, café, bœuf et cuir, soja et bois », souligne le Directeur régional de la Fondation Earthworm, Gerome Tokpa. Cette mesure stipule que « si ces produits sont liés à la déforestation, ils ne seront pas autorisés sur le territoire européen », prévient le panéliste.

« En 2022, la Côte d’Ivoire a exporté vers l’Union Européenne 44 232 tonnes d’huile de palme, qui représentent 12,6% du volume total des exportations », précise le Groupe SIFCA. Par ailleurs, l’Etat de Côte d’Ivoire se mobilise pour relever le défi de reconstitution du couvert forestier. Car, la superficie du couvert forestier est passée de 16 millions 1960 à 2,9 millions d’hectares dorénavant.

D’où, l’importance de mobiliser et sensibiliser les communautés locales et toutes les parties prenantes, pour l’adoption des bonnes pratiques dans chaque chaine de valeur agricole. En l’occurrence, la filière huile de palme dont la production ivoirienne d’huile de palme brute atteint 620 000 tonnes depuis 2021.

Cette édition 2024 de la Journée du planteur PALMCI a été une occasion pour identifier et renforcer les pistes d’actions pour bâtir une résilience globale de l’agriculture ivoirienne. Autant sur le plan socioéconomique, que sur le plan environnemental. Gerome Tokpa l'a illustré par la solution de la Fondation Earthworm lors de son intervention.

L’« approche paysage » de EF est pour lui la meilleure réponse à L'EUDR. Toutes les composantes sont prises en compte dans cette approche multi acteurs et multiproduits.

Il s’agira de faire le diagnostic holistique pour comprendre les causes des problèmes tels que la déforestation, le travail des enfants, les conflits de toutes sortes, les conditions de vie des planteurs, la productivité, etc.

Mettre en place un plan d'actions avec des indicateurs de performance et d'impacts pour résoudre les problèmes identifiés ; impulser l'implémentation dudit plan d'actions qui permet d'apporter des solutions de prévention, d'atténuation enfin, faire le monitoring régulier qui permet la transparence.

La collaboration de toutes les parties prenantes, en l'occurrence les communautés locales, les planteurs est le gage de réussite de cette approche. Cela a permis dans le cas de la réserve naturelle de Cavally, anciennement Forêt Classée, le reboisement de 1 500 ha de zone dégradée de la réserve et l'implication de 1 160 planteurs bénéficiant de programme de diversification des revenus.

Ce sont des exemples de ce type qui sont, de son point de vue, les meilleures réponses à l'EUDR. C'est ce qu'il a préconisé le 20 septembre dernier lors du panel de discussions.

Avant le concert de clôture, au stade de Divo le samedi 21 septembre 2024, la sixième édition de « L’AS DE LA PALME » ou Journée du planteur PALMCI a été l’occasion pour les participants de planter des arbres ensemble.