Le Ministre Assahoré appelle à une responsabilité collective dans la lutte contre la pollution des rivières

Publié le 30 janv. 2025 à 12:22

  • Le Ministre Assahoré appelle à une responsabilité collective dans la lutte contre la pollution des rivières

La pollution des cours d’eau en Côte d’Ivoire est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure, accentuée par l’urbanisation et le rejet de substances toxiques. Les récentes mortalités de poissons observées à Lakota, Gagnoa et Afféry ont révélé l’ampleur du phénomène, poussant autorités et citoyens à réagir. Face à cette crise écologique et sanitaire, des actions ont été mises en place pour sensibiliser, alerter et agir en faveur de la préservation des ressources en eau.

C’est à ce sujet qu’a réagi, le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique.  Assahoré Konan Jacques, n’a pas manqué de lancer un appel à la responsabilité collective ce mercredi 29 Janvier 2025, à son Cabinet.

 Il a également dévoilé les résultats des enquêtes menées par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) sur les récentes mortalités massives de poissons à Lakota, Gagnoa et Afféry.

Il s’agit en effet, du déversement de produits chimiques nocifs, qui a provoqué d’importantes mortalités de poissons à Lakota, Gagnoa et Afféry. Ces substances, souvent issues de l’orpaillage clandestin ou de pratiques de pêche illégales, contaminent, selon le ministre, "les écosystèmes aquatiques et présentent des risques sanitaires graves pour les populations qui consomment ces ressources".

"Les poissons issus de cette pêche illicite sont écoulés sur le marché et consommés par chacun d’entre nous avec des risques de maladies graves comme le cancer", a-t-il souligné avec inquiétude.

Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique invite les populations à faire preuve de vigilance en évitant la consommation de poissons issus de sources douteuses, tout en signalant aux autorités compétentes, toute activité suspecte de pollution des cours d’eau. Il appelle également à une mobilisation collective pour dénoncer les pratiques illégales et sensibiliser sur les dangers qu’elles représentent pour la santé publique et l’environnement.

A en croire Jacques Assahoré, "ces actions visent à protéger la biodiversité aquatique, préserver la santé des populations et garantir un accès durable à l’eau potable".

Continuant sur sa lancée, le ministre a également précisé que "le nouveau Code de l’Environnement prévoit des poursuites judiciaires accompagnées de sanctions pénales et financières à l’encontre des auteurs de ces infractions".

Il faut noter que conformément à l’Article 236, les peines encourues varient d’un emprisonnement de deux (2) mois à deux (2) ans, assorti d’une amende allant de 200 000 à 100 000 000 de francs.