Apoutchou National et quatre autres personnes suspectées de blanchiment de capitaux déférées devant le parquet

Publié le 14 nov. 2024 à 19:13

  • Apoutchou National et quatre autres personnes suspectées de blanchiment de capitaux déférées devant le parquet

La lutte contre les infractions économiques et financières prend un tournant décisif en Côte d'Ivoire. Ce jour, le Parquet du Pôle Pénal Économique et Financier a déféré cinq suspects, dont Stéphane Agbré, alias "Apoutchou National", chanteur et personnalité influente sur les réseaux sociaux, ainsi que Fofana Abdoulaye, Akobe Leonel (alias "Leonel PCS"), Doffou Aristide et Sidibé Kader.

C’est dans le cadre d’une enquête pour blanchiment de capitaux, infractions à la réglementation des relations financières extérieures, paris illicites et cybercriminalité que ces derniers ont été interpellés.

Ils sont soupçonnés d’avoir enfreint plusieurs lois relatives à la réglementation des transactions financières et à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a attiré l’attention des autorités ; on y voyait Apoutchou National exhiber des liasses de billets de banque, provoquant des interrogations quant à la provenance de ces fonds.

Dans un communiqué, le Procureur de la République près le pôle pénal économique et financier, Amoa Fa Nina Claude Michele, a indiqué que l’enquête vise à déterminer si les fonds exhibés et les activités des mis en cause sont d’origine licite.

La justice ivoirienne s’appuie sur plusieurs textes législatifs pour réprimer ces actes, notamment la loi N°2014-134 du 24 mars 2014 sur les relations financières extérieures des États de l’UEMOA, et l’ordonnance N°2023-875 du 23 novembre 2023, axée sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Les investigations ont été confiées à la Direction de la Police Économique et Financière ainsi qu’à la Direction de l'Informatique et des Traces Technologiques (DITT), deux entités spécialisées dans la cybercriminalité et les crimes économiques. Ces services mèneront des analyses pour établir l'origine des fonds et évaluer le caractère licite des activités des suspects.

La Côte d'Ivoire, engagée dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, adopte des mesures strictes pour réprimer les infractions financières, espérant décourager de telles pratiques et préserver la stabilité économique du pays.