Ce lundi 31 mars 2025, aux environs de 10 heures, un officier de police en service à la Police Recours, en poste au carrefour Duncan à Abidjan, a mis fin à ses jours. Il a utilisé son arme de service alors qu'il se trouvait dans un véhicule de travail en compagnie d'un collègue. Ce geste, précédé de messages publiés sur son statut WhatsApp, interroge sur la nécessité d'une attention particulière aux signes de détresse psychologique au sein des forces de l'ordre.
Selon les témoignages, l'officier était assis dans le véhicule avec un sergent lorsqu'il a subitement sorti son arme et s'est tiré une balle. La veille au soir, il avait partagé un message sur son statut WhatsApp évoquant la difficulté de masquer ses émotions. Ce matin-là, quelques instants avant le drame, il a publié un autre message indiquant l'heure de son décès et adressant un dernier mot à ses proches.
Ce drame relance les discussions sur l'accompagnement psychologique des agents de sécurité confrontés à des pressions professionnelles et personnelles.
Cet évènement rappelle l'importance d’être attentif aux signes de mal-être chez ceux qui nous entourent. Ce fait divers souligne la nécessité de renforcer les dispositifs de soutien et d'écoute au sein des institutions pour prévenir de tels drames.
Aussi, même si en octobre 2024, la Gendarmerie nationale a annoncé la création d’une commission pour gérer les cas d’addiction et de troubles psychiatriques chez les gendarmes, les ressources pour la santé mentale restent insuffisantes en Côte d’Ivoire. En effet, il existe sur le territoire ivoirien seulement 34 centres spécialisés et peu de professionnels pour plus de 29 millions d’habitants.
En septembre 2023, le Sergent de police Alla Konan Yves s'est suicidé pour des raisons conjugales en se tirant une balle dans la tête à Yopougon.
Prévenir ces situations nécessite une meilleure sensibilisation et un encadrement adapté des agents. Repérer les signes avant-coureurs, comme des changements de comportement ou des messages inquiétants, peut permettre d’agir à temps. Une écoute attentive et un soutien psychologique structuré peut aussi aider à limiter ces drames et à améliorer le bien-être des forces de l’ordre.
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