Lassina Fofana (Directeur Général de la CDC-CI), Me Fulgence Ahobaut-Besset (Président de la Chambre des Notaires de Côte d’Ivoire), Me Aida Diagne Diawara (Présidente de la Chambre des Notaires du Sénégal) et Abdou Diop Faye (Coordonnateur de la Caisse des Dépôts et Consignations du Sénégal), ont animé ce panel. Le modérateur étant Djegnine Tchétché.

Au Maroc et au Sénégal, les Caisses de dépôts connaissent un franc succès. Elles sont aujourd’hui adoptées par les acteurs de l’écosystème de la finance. La Caisse des dépôts du Maroc contribue à 27% du PIB du pays. En Côte d’Ivoire, la CDC fait face à quelques hésitations.

"Les CDC africaines sont venues à un moment où toutes les institutions sont déjà en place. C’est donc normal que des réticences existent", justifie Abdou Diop Faye. Mais les CDC contribuent aujourd’hui au développement des pays où elles existent.

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"Ce ne sont pas des étrangers qui viendront faire notre Afrique. La fierté que nous avons, c’est de pouvoir dire que nous avons contribué au développement de notre pays", ajoute le Coordonnateur de la Caisse des Dépôts et Consignations du Sénégal, expliquant que la CDC a contribué à 100% au financement d’Air Sénégal, la compagnie aérienne fondée en 2016.

Pour mener à bien ces financements, la CDC s’appuie sur les ressources économiques détenues par des acteurs économiques dont les notaires. Au Sénégal, la collaboration entre notaires et CDC est au beau fixe. Il est donc plus que logique que le notariat accompagne la CDC-CI dans sa mobilisation des ressources.

"J’espère que la collaboration sera fructueuse en Côte d’Ivoire comme elle l’est au Sénégal", a souhaité Me Aida Diagne Diawara, Présidente de la Chambre des Notaires du Sénégal.

Selon Me Fulgence Ahobaut-Besset, les réticences des notaires étaient nombreuses au départ. Il a avoué qu’ils étaient hésitants et "avaient peur pour l’argent de leurs clients à la lumière de l’interventionnisme de l’Etat". Il leur a fallu observer le fonctionnement de cette nouvelle entité.

"Le temps a eu ses effets pour que chacun de nous comprenne le rôle qu’il a à jouer vis à vis de la Caisse des dépôts. Les notaires et les Caisses ont les mêmes objectifs et doivent travailler main dans la main", clame Me Ahobaut-Besset.

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Le Président de la Chambre des Notaires de Côte d’Ivoire, a lancé un appel à ses pairs. "On a obligation d’ouverture de compte à la CDC-CI. On doit être à 238 notaires qui ont ouvert leur compte à la CDC-CI. Il y a 138 qui l’ont fait mais seulement 24 qui l’alimentent. Nous avons une mission de service public et devons accompagner l’Etat dans sa mission d’intérêt général", a-t-il conclu.

Abondant dans le même sens, Lassina Fofana a dit aux notaires que "l’esprit citoyen doit prévaloir" et que la structure qu’il dirige est "pour un consensus, une relation étroite et civique pour que la collaboration fonctionne".

Le Directeur général de la CDC-CI a expliqué que l’argent déposé par les notaires est en sécurité et qu’ils peuvent le récupérer à tout moment.

"Ça fait un an que je collabore avec la CDC-CI. Je fais mes dépôts normalement et quand je veux qu’on me restitue les fonds déposés, en moins de 24 heures c’est fait", a révélé Me Aya Jocelyne Kouamé.

Djegnine Tchétché, en sa qualité de représentant du Ministre de la Justice et modérateur du panel, a rassuré tous les participants. "Au niveau du Gouvernement, on sent l’engagement des notaires. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait des sanctions car nous sommes sûrs que les sanctions ne vont jamais s’appliquer car il y a aura un dialogue constructif entre les notaires et la CDC-CI".

Tiers de confiance, la CDC-CI assure la gestion des fonds publics et privés qui lui sont confiés, notamment les dépôts des notaires et des autres professions juridiques.