"Les délais ont été très longs, il y a certes des besoins de travaux techniques mais nous ne pouvons pas laisser des pays attendre plus de deux ans avant d'obtenir un traitement de dette" a affirmé le président de ce Club, Emmanuel Moulin, en ouverture mercredi du 10e Forum annuel du Club de Paris, organisé dans la capitale.
Groupe informel créé en 1956 et regroupant 22 Etats dont l'Allemagne, la France et les Etats-Unis, ce club est chargé de trouver des solutions aux difficultés de remboursement de la dette par les pays fragiles.
D'autres acteurs ont bouleversé la composition de la dette des pays pauvres ces dernières années, au premier rang desquels la Chine et des créanciers privés, invités mercredi à Paris par le club aux discussions qui s'étaleront sur la journée et doivent avancer sur plusieurs dossiers, dont la Zambie, le Ghana et l'Ethiopie.
La Zambie est en défaut de paiement depuis 2020 mais n'a toujours pas obtenu de traitement de sa dette dans le cadre du Club de Paris élargi aux pays non membres du club tels que la Chine et regroupés dans un "cadre commun" instauré après des discussions au G20.
"Je crois que nous sommes proches de pouvoir proposer à la Zambie les termes d'un traitement approprié" a également affirmé Emmanuel Moulin mercredi, à la veille d'un sommet international à Paris visant à mieux aider les pays en développement à faire face au changement climatique.
S'agissant du Ghana, "nos assurances de financement ont permis d'accomplir une première étape importante pour le traitement de la dette (...) mais il reste encore d'autres étapes", a-t-il ajouté. Pour l'Ethiopie, "le comité est déjà formé et se tient prêt à avancer dès que possible avec le soutien du Fonds monétaire international", a poursuivi le président du Club, également directeur général du Trésor français.
Emmanuel Moulin a aussi plaidé mercredi pour la mise en place d'"un manuel de l'utilisateur bâti sur les expériences du Tchad et de la Zambie", afin de "mieux expliquer aux pays potentiellement éligibles" le fonctionnement de ce cadre commun et "donner plus de clarté aux pays débiteurs".
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