Pour la ministre, la Côte d'Ivoire affiche une croissance économique robuste, avec un taux de croissance du PIB estimé à 6,8 % en 2024, après une progression de 7 % en 2023.
Cette dynamique repose sur plusieurs facteurs, notamment la diversification économique, la hausse des investissements publics et privés (+10 % en 2024) et une stabilité macroéconomique avec un taux d’inflation contenu à 3,5 %.
Aussi, le secteur agricole demeure un pilier essentiel, représentant environ 22 % du PIB et employant plus de 60 % de la population active. La production de cacao, avec 2,3 millions de tonnes en 2024, et celle de l’anacarde, avec 1,2 million de tonnes, maintiennent le pays en tête des producteurs mondiaux.
L’industrialisation croissante, notamment dans l’agro-industrie et la transformation locale des matières premières, contribue à l’augmentation de la valeur ajoutée du secteur.
Les services et l’industrie prennent également une part de plus en plus significative, représentant respectivement 51 % et 27 % du PIB.
L’expansion des infrastructures, avec la construction de nouvelles zones industrielles et le renforcement des réseaux routiers, ferroviaires et portuaires, favorise cette évolution.
Poursuivant son propos, Kaba Nialé a exposé les perspectives et les actions envisagées pour l’économie ivoirienne.
À cet effet, le gouvernement ivoirien poursuit sa stratégie de diversification économique afin de réduire la dépendance aux matières premières. En effet, l’objectif est d’augmenter la part des exportations hors matières premières à 30 % du total des exportations d'ici à 2030.
Ainsi, d’importants investissements sont en cours pour renforcer les infrastructures, avec un budget prévu de plus de 2 milliards de dollars (10 Milliards de FCFA) sur les cinq prochaines années.
Parmi les projets prioritaires figurent la modernisation des ports d’Abidjan et de San Pedro, l’extension du réseau ferroviaire et énergétique ainsi que l’amélioration des infrastructures numériques pour accélérer la transformation numérique.
Le gouvernement mise également sur le renforcement du climat des affaires afin d’attirer davantage d’investisseurs. Des réformes fiscales et administratives sont prévues pour faciliter l’implantation des entreprises et améliorer leur accès au financement.
À cet effet, des fonds de garantie et des taux préférentiels de crédit seront mis en place pour les PME, qui constituent 80 % du tissu entrepreneurial du pays.
La gestion de la dette publique reste une priorité pour maintenir un cadre budgétaire stable. Avec un niveau d’endettement représentant 58 % du PIB en 2024, les autorités s’emploient à optimiser les dépenses publiques tout en veillant à ne pas freiner les investissements nécessaires au développement.
Enfin, des efforts seront poursuivis pour améliorer la formation et l’employabilité des jeunes, avec une politique d’insertion professionnelle renforcée et un accent mis sur les secteurs à forte valeur ajoutée.
Avec ces initiatives, la Côte d'Ivoire ambitionne de consolider sa trajectoire de croissance et de renforcer sa compétitivité sur la scène africaine et internationale.
Les années à venir seront déterminantes pour concrétiser ces ambitions et faire de l’économie ivoirienne un moteur de développement durable.
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