"La FIFA nous a interdit (de montrer, ndlr) un signe pour la diversité et les droits de l'Homme. Elle a brandi des menaces massives de sanctions sportives, sans les concrétiser", a déclaré le porte-parole de la Fédération allemande (DFB) au SID, agence sportive allemande, filiale de l'AFP.
Selon le quotidien allemand Bild, le DFB pourrait intenter un recours devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), institution indépendante basée à Lausanne, contre l'interdiction de la FIFA.
Dans une interview à Bild mardi, la ministre allemande de l'Intérieur, également en charge des Sports, a déploré "une énorme erreur de la FIFA". "Cela brise le cœur de chaque fan de voir la façon dont la FIFA mène également ce conflit sur le dos des joueurs", a-t-elle ajouté.
Le TAS, qui participe à la résolution des litiges dans le domaine du sport, a indiqué à l'AFP "n'avoir rien reçu" pour l'instant.
"En principe, le cas devrait d’abord être porté devant la commission d’appel de la FIFA. La base est l’article 57 des statuts de la FIFA. Il n’y a pas de précédent au TAS pour ce type de refus d’autorisation", a dit un porte-parole du TAS.
L'instance mondiale du football a prévenu, selon plusieurs fédérations nationales, que si des capitaines portaient un brassard OneLove, ils écoperaient d'un carton jaune au coup d'envoi.
Face à ces mises en garde, l'Angleterre, l'Allemagne et cinq autres équipes européennes ont renoncé à porter les brassards inspirés du drapeau arc-en-ciel, symbole des communautés LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et plus).
Premier pays du Moyen-Orient à accueillir depuis dimanche le Mondial de football, le Qatar a assuré que tous les supporters seraient les bienvenus sans discrimination, bien que la loi du pays pénalise l'homosexualité.
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