Corinne Diacre, critiquée par Wendie Renard, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, les trois joueuses les plus emblématiques de l'effectif, qui contestent les méthodes et le management mis en place depuis son arrivée en 2017, est proche d'une éviction, selon plusieurs sources fédérales interrogées.

Mais l'entraîneure âgée de 48 ans ne compte pas quitter ses fonctions et est sortie du silence mercredi, dans un communiqué transmis à l'AFP, refusant de laisser la main à quatre mois et demi du Mondial.

"Au regard du déchaînement médiatique honteux de ces derniers jours, je souhaite néanmoins réaffirmer publiquement (...) que je suis pleinement déterminée à mener ma mission à bien et, surtout, à faire honneur à la France lors de la prochaine Coupe du monde" cet été en Australie (20 juillet-20 août), a affirmé Diacre.

Dans ce texte, elle dénonce "une opération de déstabilisation" et "une campagne de dénigrement qui stupéfie par sa violence et sa malhonnêteté". 

Jeudi matin, le comité exécutif de la Fédération, où Diacre n'est pas conviée, entendra d'abord les recommandations d'une commission spéciale constituée depuis huit jours pour "dresser un constat de la situation actuelle". 

Quatre membres du "gouvernement" de la FFF la composent --Jean-Michel Aulas, Laura Georges, Aline Riera et Marc Keller-- et ont mené ces derniers jours des auditions, sollicitant notamment plusieurs joueuses de la sélection. Diacre elle-même a été auditionnée mardi pendant près de deux heures, selon son avocat Christophe Ayela.

La situation est en tout cas assez insoluble: une mise à l'écart pourrait donner l'impression que les joueuses ont le pouvoir, un maintien en poste obligerait la France à disputer une Coupe du monde sans ses trois principaux atouts.

Un licenciement de Diacre ouvrirait la quête d'un successeur à la tête des Bleues. Les noms de Gérard Prêcheur (PSG), Sonia Bompastor (Lyon), Sandrine Soubeyrand (Paris FC), Eric Blahic (ex-adjoint de Diacre) ou encore Hervé Renard, l'actuel sélectionneur de l'Arabie saoudite, ont été évoqués en interne ou par la presse ces derniers jours.