Connu pour son expertise sur les plateaux de télévision et de radio, Coach César Koffi, a expliqué sans ambages, comment, selon lui, "l’équipe nationale de football ivoirienne peut se donner les moyens de remporter une Coupe du Monde".
De prime abord, il a fait comprendre que pour être capable de remporter le trophée mondial de football, il faut mettre l'accent sur la formation de base.
Pour lui, "c’est la clé de la réussite. Il faut créer des centres de formation avec un dispositif d'encadrement bien structuré, pour pouvoir rivaliser avec les soi-disant grandes équipes qui remportent la Coupe du Monde".
Du haut de ses 27 années d’expérience de formation, César Koffi, croit que cela nécessite "un bon encadrement qui s’appuie sur de bons formateurs et éducateurs".
Ainsi, il propose que la formation soit associée à ce qu'il a appelé "le lien entre le parent et le jeune".
Par ailleurs, Coach César Koffi affirme que c'est très important de renforcer ce lien-là par l’action des éducateurs ayant une base solide de formation.
"Prenons l'exemple du Maroc qui, aujourd'hui, dispose d’un centre de formation plus capé que Clairefontaine (France). Mais ça n'a pas été facile. Ils ont cherché, ils ont créé, et tout le monde a vu que c'est la formation de base qui est la clé de la réussite",a-t-il soutenu avant de révéler que "ce n'est donc pas un hasard que le Maroc ait atteint la demi-finale de la Coupe du Monde. Leur centre d'entraînement est deux fois meilleur à Clairefontaine".
Continuant sur sa lancée, il a cité l’exemple du club le plus titré de l’Europe : "regardez bien, le Real de Madrid d’Ancelotti et son groupe vont s'y entraîner pendant le Mercato, pendant les pauses des Champions League et même du Mondial".
Tout en brandissant le fait que, si le Real de Madrid va s'entraîner au Maroc sur le terrain du centre de formation de l'équipe nationale, ça veut dire que la Côte d'Ivoire, qui a les moyens, peut en faire de même.
César Koffi en a profité pour déplorer certaines défaillances du plateau technique de formation en Côte d’Ivoire, notamment, celui de Bingerville où le centre technique de haut niveau ne fonctionne plus.
"Alors je souhaite lancer un appel à tous les dirigeants sportifs, à la Fédération ivoirienne de football (FIF) et au Ministère de tutelle, pour dire qu'il faut se remettre à la formation de base, qui est la clé de la réussite. De deux, cette réussite va faire de telle sorte que le football va se développer en Côte d'Ivoire",a-t-il suggéré.
Par ailleurs président de l’Association sportive Nouvelle Génération de Bouaké (NGB), Benjamin César Koffi soutient mordicus qu’il n'y a pas que les ressources financières qui peuvent développer un pays. Il faut compter aussi avec le sport.
Pour étayer son propos, il a cité l'exemple de l'Espagne qui tire d’énormes dividendes du football, du basketball et de la Formule 1.
"Aujourd'hui, l'Espagne, dans le monde entier, domine le football. Ce n'est pas fortuit. C’est parce qu'ils ont travaillé et que le sport soit un facteur de développement, de rassemblement. Tous les grands joueurs passent par l'Espagne. Qu'ils soient brésiliens ou de n'importe quelle nationalité, ces joueurs-là sortent des équipes, des clubs espagnols", a-t-il dénoté.
Pour parvenir à ce niveau de professionnalisme, l’entraineur de football propose deux choses : la décentralisation et le Fonds de développement du sport.
En effet, pour Coach César Koffi, la décentralisation du football en Côte d'Ivoire, doit s’accompagner d’un staff d'encadrement hyper fonctionnel.
Partant du fait qu’Abidjan, la capitale économique, soit saturée de clubs, centres de formation et de joueurs, il propose la création de 33 centres de haut niveau y compris le district de Yamoussoukro et un groupe de la diaspora (les joueurs qui jouent à l'étranger).
"Chaque région aura son équipe et je pense qu'à chaque fin de saison, on doit regrouper ces régions-là pour faire un petit championnat, y compris ceux de la diaspora. Et puis trouver l'équipe nationale qui pourra aller rivaliser contre les grandes nations du foot. Regardez le Brésil qui a cinq Coupes du Monde, parce qu'un Brésilien, même né à l'étranger, va toujours jouer pour son équipe", a-t-il suggéré.
Selon le second volet de sa pensée, le développement du sport, le président de l’Association sportive Nouvelle Génération de Bouaké (NGB) souhaite créer un fonds qui va gérer le sport. L’ayant baptisé "Fonds de développement du sport", cet outil de travail qu’il propose à tous les dirigeants et aux clubs, au Ministère de tutelle, sera géré directement par le Président de la République.
Notons en définitive qu’au-delà de son expérience de 27 ans de formation, César Koffi s’adonne avec passion à l’écriture d’ouvrages sur des thèmes tels que "le développement du football en Côte d’Ivoire".
Ses œuvres, en cours d’édition, offriront aux professionnels et passionnés du ballon rond, la quintessence de la vision qu’il a pour la modernisation du sport en Côte d’Ivoire.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS