"Il a été suspendu pour une période de deux ans par le tribunal disciplinaire de World Athletics", la Fédération internationale d'athlétisme, a indiqué l'avocat de l'athlète de 27 ans, Me Laurent Fellous, précisant qu'il allait faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) en espérant une décision avant les Jeux.
Mehdi Frère avait été sélectionné "sous conditions" pour les JO par la Fédération française d'athlétisme (FFA). Sous le coup d'une suspension provisoire depuis début juin, il avait déjà manqué les Championnats d'Europe à Rome mais espérait être blanchi avant les Jeux.
"On va pouvoir saisir au moins le Tribunal arbitral du sport dans le cadre d'une procédure accélérée, avec pour objectif d'obtenir une sentence arbitrale d'ici au 26 juillet prochain, date d'ouverture des JO", a indiqué son avocat.
"Je pense que c'est jouable", a ajouté Me Fellous qui doit s'entretenir dans la matinée avec la FFA.
Concrètement, l'antidopage reproche à Mehdi Frère trois manquements en moins d'un an à ses obligations en termes de localisation.
Intégré dans les groupes cibles de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et de l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), le marathonien doit renseigner chaque jour un créneau d'une heure pour permettre un contrôle antidopage en précisant sa localisation.
Mehdi Frère avait été notifié d'un premier manquement en février 2023. Son deuxième manquement remonte à l'automne dernier et le dernier à février 2024. Dans deux des trois cas, il lui est reproché de ne pas avoir modifié à temps sa localisation dans le logiciel dédié, a précisé Me Fellous.
Le sachant en délicatesse avec l'antidopage, la FFA avait retardé l'annonce de la sélection olympique pour le marathon, initialement prévue mi-mai. Elle avait finalement sélectionné Mehdi Frère "sous conditions" et avait nommé Félix Bour comme remplaçant dans l'équipe olympique.
Contactée par l'AFP, la FFA n'a pas réagi pour le moment.
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